Alors que le gouvernement a annoncé une hausse du budget alloué au dispositif MaPrimeRénov’, les fraudes à la rénovation énergétique se multiplient.
Afin d’accélérer la dynamique de rénovation énergétique, le gouvernement a annoncé un budget de 5 milliards d’euros pour 2024. Cependant, cette augmentation de 1,6 milliard d’aide publique attire d’autant plus les escrocs qui y voient là un autre moyen d’arnaquer les consommateurs et empocher les aides.
« La hausse des fraudes est un fléau qui peut limiter l’action des aides publiques mais aussi dissuader les particuliers d’y faire appel, et donc de faire des travaux de rénovation énergétique », alerte Romain Villain, directeur général de l’entreprise Heero, spécialisée dans les solutions de financement à la rénovation, sur Capital.
Le label Reconnu garant de l’environnement (RGE)
L’une des principales arnaques intervient lors de la réalisation de l’audit énergétique du logement avant de démarrer les travaux. Des entreprises peu scrupuleuses peuvent alors se déclarer auditeurs, alors qu’ils n’en sont pas, et vous présenter bien sûr un faux bilan qui nécessitera d’acheter leur matériel !
L’audit énergétique, cet état des lieux détaillé de la performance énergétique et environnementale d’un bien, doit être réalisé par un professionnel. Son coût moyen varie ainsi entre 500 et 1000 euros. Afin d’être sûr de ne pas se faire arnaquer, il est recommandé de sélectionner un auditeur disposant du label Reconnu garant de l’environnement (RGE). La liste de ces professionnels agréés est disponible sur le site ecologique.gouv.fr.
Une autre arnaque est aussi en cours et concerne les démarches à effectuer afin d’établir le dossier pour bénéficier de l’aide publique avec MaPrimeRénov’. Là encore, des entrepreneurs éphémères vont se déclarer mandataire financier afin d’aider le client à monter son dossier, le but étant ensuite d’empocher l’argent de la prime destinée aux particuliers après les travaux et de disparaître. Certaines de ses entreprises disposent même d’un agrément délivré par l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
Romain Villain conseille de ne « jamais donner ses codes d’accès MaPrimeRénov’ à une entreprise, ni d’accepter qu’elle réalise les démarches à votre place ».
Enfin, il est aussi recommandé de demeurer vigilant quant au cahier des charges des travaux afin que ceux-ci soient conformes aux critères fixés par l’Anah, sinon, le client pourrait ne pas bénéficier de l’aide et se retrouver avec la totalité des travaux à sa charge.
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