Une centaine d’établissements scolaires vont expérimenter dès septembre l’uniforme pour les élèves. Comment cela va-t-il concrètement se passer ?
Cette expérimentation souhaitée par Emmanuel Macron devrait se généraliser en 2026. Pour la rentrée de septembre, ce sont 124 établissements, primaires ou collèges, qui vont fournir à leurs élèves un uniforme pour cette nouvelle année.
Initialement prévue en février 2024, la date limite de candidature pour les établissements avait été reportée au 15 juin. Pourtant, en décembre 2023, à l’annonce de cette mesure, nombreux étaient les établissements intéressés. En effet, les motivations semblaient alléchantes.
« Destinée à réduire les différences sociales, à lutter contre le règne de l’apparence et contre toutes formes d’inégalités et de prosélytisme, l’expérimentation doit permettre de : renforcer la cohésion entre les élèves ; améliorer le climat scolaire ; contribuer à créer une atmosphère de travail et d’égalité au sein de l’établissement ; valoriser l’image de l’école et de l’établissement en créant un sentiment d’appartenance et d’unité entre les élèves », peut-on lire sur le site ministériel.
« Quand ils ont vu la complexité du dispositif, ils ont reculé »
Mais la consultation des conseils d’école ou des conseils d’administration avait conduit certains à abandonner le projet. Élèves, parents d’élèves ou enseignants avaient mis leur veto.
À Saint-Doulchard, dans le Cher, seules deux écoles sur cinq ont finalement accepté d’expérimenter l’uniforme. Le maire, Richard Boudet explique sur France Info : « Nous pensions que ça serait beaucoup plus simple, la mise en place de cette tenue vestimentaire commune. Il fallait être très motivé. Il y a d’autres maires qui, au départ, étaient plutôt partants pour cette expérimentation. Quand ils ont vu la complexité du dispositif, ils ont reculé », confie-t-il.
Des uniformes « made in France »
Selon France Info, au 15 juin 2024, seuls 79 établissements étaient prêts pour la rentrée, sur les 134 inscrits. L’achat des uniformes, « made in France » selon la volonté du gouvernement, n’a pas toujours été évident car il aura fallu trouver une entreprise locale et surtout assumer les coûts de fabrication. Selon RMC, la région Hauts-de-France a déclaré avoir déboursé 150.000 euros pour équiper les élèves des deux lycées volontaires. Cet achat a été financé à 50 % par l’État.
Certaines mairies telles que Tourcoing, Balma près de Toulouse ou Halluin dans le Nord, indiquent avoir déjà leurs uniformes prêts à être remis aux élèves. Ils devraient être distribués aux familles dès cette semaine. D’autres, comme la ville de Nice, ont prévu de remettre les uniformes à la rentrée.
Initialement, le trousseau, mixte, devait être universel en France, composé de cinq polos gris ou blanc, deux pantalons gris anthracite et deux pulls bleu-marine. On apprend finalement que les coloris varient d’une collectivité à une autre. Selon RMC, à Labastide-Monréjeau, dans le sud-ouest, les élèves auront un polo bleu ciel et un pull gris, alors qu’au Touquet dans le Nord, c’est un polo blanc, un pull bleu marine et une parka.
Il appartient maintenant aux parents tout comme aux élèves de jouer le jeu…
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