Pour cette « rentrée particulière », le Snuipp-FSU demande un renforcement du protocole sanitaire dans les écoles.
À une semaine de la rentrée scolaire, le premier syndicat d’enseignants du primaire Snuipp-FSU a demandé ce mardi un renforcement du protocole sanitaire qui encadre les conditions d’accueil des élèves afin d’assurer une « rentrée sereine ».
« Pour que cette rentrée scolaire se passe dans les meilleures conditions possibles pour les élèves et les enseignants, on demande à ce que le protocole qui a été produit en juillet soit à nouveau modifié pour qu’il apporte des garanties sanitaires supplémentaires », a expliqué à la presse Guislaine David, co-secrétaire générale du Snuipp-FSU.
Le masque est obligatoire pour les enseignants « mais ça ne suffit pas », estime-t-elle. « Le point très important concerne la limitation du brassage entre les groupes d’élèves. Le protocole actuel recommande de les limiter, mais ne les interdit pas », regrette-t-elle. « On ne sait pas si les récréations doivent se passer avec l’ensemble des élèves de l’école, si les entrées et les sorties des classes doivent se faire de façon échelonnée, si tous les élèves peuvent être mélangés au réfectoire », poursuit Guislaine David.
Conférence de presse du #SNUipp-FSU⁰
Rencontre au Ministère hier : le protocole sera aménagé à la marge pour les zones à risque. Pour le #SNUipp-FSU il ne correspond pas à la situation sanitaire actuelle. pic.twitter.com/UTlmmKKygS— SNUipp-FSU (@SNUipp_FSU) August 25, 2020
Limiter le brassage
Selon Guislaine David, « pour éviter d’avoir des contagions au sein même de l’école, il faut absolument que les groupes ne puissent pas se rencontrer et, lorsqu’il y aura un cas de Covid-19 dans une classe, qu’on puisse fermer une classe et pas l’école en entier ». « Il faut revenir à la formulation qui était dans le protocole au mois de juin où il ne fallait pas que les groupes puissent se rencontrer, qu’il n’y ait pas de brassage », réclame-t-elle.
La semaine dernière, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait affirmé que dans les zones de forte circulation du virus, en Ile-de-France et dans les Bouches-du-Rhône, « on (allait) limiter ce brassage ». Il y aura aussi une aération « plus fréquente » des salles de classes, avait-il dit.
Au sujet de la désinfection des locaux, le syndicat demande à ce que cela soit fait plusieurs fois par jour. Le protocole actuel ne recommande de l’effectuer qu’une fois par jour. Sur la question du port du masque pour les moins de 11 ans, le Snuipp-FSU renvoie la balle aux médecins, préférant ne pas donner de recommandations.
Conférence de presse du #SNUipp-FSU⁰
Alors que les enseignant-es demandent du temps, l’institution impose des évaluations nationales qui ne correspondent pas aux besoins du terrain. Le #SNUipp-FSU demande leur annulation.— SNUipp-FSU (@SNUipp_FSU) August 25, 2020
Les élèves décrocheurs en primaire
Autre sujet de cette « rentrée particulière », les élèves décrocheurs qui seront « un véritable enjeu pour les enseignants », avertit Mme David. « Des décrocheurs à l’école primaire, on en n’avait pas avant le confinement. Dans une même classe, on va avoir des enfants qui ont progressé beaucoup plus vite que les autres car ils auront eu beaucoup de soutien à la maison et à côté de ça, on aura des enfants qui auront perdu beaucoup et pour lesquels il faudra mettre en œuvre des enseignements supplémentaires », prévient-elle.
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