Octave, reliques, Te Deum… petit programme religieux des cérémonies organisées pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, samedi et dimanche.
Samedi pour la première cérémonie de réouverture, c’est un office qui sera célébré par l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, sans célébration de l’Eucharistie (donc sans communion).
Dimanche en revanche deux messes auront lieu : la première, dite messe inaugurale, aura lieu à 10h30, en présence du chef de l’État. Elle réunira près de 100 évêques de France et du monde, ainsi qu’un prêtre de chacune des 106 paroisses parisiennes, et l’accès se fera sur invitation.
À 18h30 aura lieu la première messe ouverte au public – toutes les places offertes à la réservation ont déjà été prises.
« Réveil de l’orgue »
Au début des cérémonies samedi, l’archevêque de Paris frappera les portes fermées de la cathédrale à l’aide de sa crosse – ce bâton signifiant sa mission pastorale.
La maîtrise Notre-Dame lui répondra à trois reprises par le chant du Psaume 121 (« Quelle joie quand on m’a dit : nous irons à la maison du Seigneur/Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem/Jérusalem, te voici dans tes murs, ville où tout ensemble ne fait qu’un).
À la troisième fois, les portes s’ouvriront.
Ayant débuté l’office par un signe de croix, Mgr Ulrich bénira l’instrument puis s’adressera à lui à huit reprises, selon un rite nommé « réveil de l’orgue ». À chaque fois, l’orgue lui répondra.
Un message du pape François sera lu au début de la célébration de samedi.
Au cours de l’office se succèderont un cantique, un psaume, une homélie, et le chant du « Magnificat », un cantique de Marie qui se trouve dans le Nouveau Testament. Le 14 août 1944, le soir de la Libération de Paris, le général de Gaulle avait assisté à un Magnificat à Notre-Dame.
Suivront ensuite un Notre Père (la prière enseignée par Jésus à ses disciples, selon la Bible), avant la bénédiction finale et un « Te Deum » (hymne de louange chanté notamment à l’issue de grands événements).
Consécration de l’autel
Dimanche aura lieu la messe inaugurale à 10h30, avec pour point d’orgue la consécration de l’autel. L’archevêque de Paris bénira de l’eau dont il aspergera l’assemblée, ainsi que l’autel et la tribune appelée « ambon », un signe de purification marquant leur usage sacré.
Il s’agit là du commentaire de la Parole de Dieu, fait après les lectures bibliques (celles-ci seront les mêmes que partout dans l’église catholique dans le monde pour ce deuxième dimanche de l’Avent).
C’est la première des cinq étapes de consécration de l’autel : les reliques de cinq saints ayant des liens avec l’Église de Paris y seront déposées et scellées (Marie Eugénie Milleret, Madeleine Sophie Barat, Catherine Labouré, Charles de Foucauld et Vladimir Ghika).
Les reliques sont des morceaux du corps du saint ou des objets ayant été à son contact.
Mais le rite le plus important de cette consécration sera la prière de dédicace (qui marque que l’autel est voué définitivement au culte), et l’onction d’huile. Ensuite auront lieu une offrande d’encens, puis l’autel sera paré et illuminé.
Ce terme désigne la période de huit jours de réouverture organisés du 8 au 15 décembre, avec une messe à 10h30 puis à 17h45 des vêpres et à 18h30 une seconde messe.
La réouverture de Notre-Dame coïncide avec la fête de l’Immaculée Conception, qui est fêtée par l’Église catholique le 8 décembre (et le 9 lorsque le 8 tombe un dimanche). « Contrairement à l’opinion courante, ce dogme ne signifie pas la conception virginale de Jésus par Marie, mais le privilège divin selon lequel la Vierge Marie est née préservée du péché originel », rappelle le diocèse de Paris.
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