Le 15 septembre dernier, lors de la réunion des préfets, Emmanuel Macron a suggéré d’accueillir des immigrés dans des zones rurales, qui « sont en train de perdre de la population ». Cette déclaration a provoqué de nombreuses réactions d’opposition.
À l’occasion d’un discours prononcé au palais présidentiel de l’Élysée devant les préfets, le chef de l’État s’est exprimé à propos du futur projet de loi sur l’immigration, prévu pour le début de l’année prochaine. Il a notamment suggéré de répartir les immigrés en zone rurale, afin de désengorger les villes.
« Une formidable opportunité »
Qualifiant notre politique actuelle sur l’immigration d’ « absurde », puisqu’elle consiste « à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui souvent ne parlent pas notre langue, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers où il y a des hébergements d’urgence qui sont déjà les quartiers les plus pauvres de la république », Emmanuel Macron a prôné une répartition des immigrés sur le territoire.
Pointant les espaces ruraux, « qui eux sont en train de perdre de la population », le président a encore déclaré devant un parterre de préfets le 15 septembre dernier que « si nous savons l’organiser sur le territoire », il s’agit « d’une formidable opportunité ». « Les années qui viennent seront des années de transition démographique », a-t-il ajouté, constatant que « nous sommes en train de perdre des élèves dans nos écoles et nos collèges », ce qui aura pour conséquence, selon lui, la fermeture de classes à l’avenir.
À quel moment les Français ont-ils déclaré être favorables à cette « transition démographique » ? Y’a-t-il eu un référendum ? Était-ce dans le programme d’Emmanuel Macron ?
Les dirigeants français et #européens ont-ils oublié le fonctionnement d’une démocratie ?! https://t.co/L3Zw804Cp6— Jerome Riviere (@jerome_riviere) September 20, 2022
« Si nous savons offrir de l’hébergement, de l’urgence et de l’intégration, dans ces régions […], les conditions de leur accueil seront bien meilleures que si nous les mettons dans des zones qui sont déjà densément peuplées avec une concentration de problèmes économiques et sociaux massifs, et où vous avez déjà trop d’élèves par classe », a-t-il poursuivi, réitérant le caractère « absurde » de la situation actuelle. Il a par ailleurs précisé que pour réaliser une telle transition démographique, il faudra « changer nos règles » et mobiliser « l’intelligence collective », afin qu’entre régions, « on puisse créer un système de répartition bien meilleur, justement, de celles et ceux qui arrivent sur notre sol », a-t-il conclu.
S’agirait-il du « grand remplacement » ?
Ces propos ont suscité de nombreuses réactions. Pour le géographe Laurent Chalard, ainsi qu’il l’a indiqué dans les colonnes du Figaro, cette solution reviendrait à délocaliser les problématiques des banlieues à l’ensemble de nos régions et apparaît donc comme une fausse « bonne idée » d’après lui, hormis « dans les territoires ruraux connaissant un manque de main-d’œuvre ». Il a stipulé que la France n’a « aucune politique d’accueil des nouveaux arrivants », ce qui incite ces derniers à se regrouper « dans les quartiers populaires des grandes métropoles ou des villes moyennes ».
De nombreux internautes ont critiqué cette proposition du président, soulignant que celui-ci préparait le « grand remplacement » déjà évoqué à plusieurs reprises par Éric Zemmour. D’autres encore ont accusé le président de vouloir « répartir l’insécurité en France ».
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