Réponse du FBI face à la révélation de Zuckerberg ayant admis avoir étouffé le scandale du portable de Hunter Biden

Par Tom Ozimek
29 août 2022 12:18 Mis à jour: 29 août 2022 12:18

Le FBI a répondu à une révélation explosive du PDG de Meta. Mark Zuckerberg, a admis que Facebook avait créé un algorithme visant à supprimer les références au portable de Hunter Biden avant l’élection de 2020, après avoir reçu un avertissement de l’agence concernant une « propagande russe ».

Le 25 août, lors de l’émission The Joe Rogan Experience, Zuckerberg a expliqué que Facebook avait réduit la portée des messages diffusés sur les médias sociaux concernant l’ordinateur portable de Hunter Biden en réponse à un avis du FBI recommandant à son équipe de se tenir à l’affût de la désinformation russe à la veille de l’élection présidentielle.

« L’histoire globalement, c’est que le FBI est venu voir des membres de notre équipe pour leur dire : ‘Sachez que vous devriez vraiment rester sur vos gardes. Nous avons conclu que la propagande russe a été très importante lors de l’élection de 2016, et nous savons qu’il y aura une sorte d’afflux similaire, alors soyez vigilants », a déclaré Zuckerberg à Rogan.

FBI : un avertissement d’ordre général

Le FBI a réagi en publiant une déclaration à l’intention des médias le 26 août, affirmant que l’avertissement adressé à Facebook était d’ordre général et n’imposait en aucun cas une action particulière.

Le FBI a fait savoir qu’il « informait régulièrement les entités du secteur privé américain, notamment les fournisseurs de médias sociaux, des menaces potentielles, pour qu’elles puissent décider comment se défendre au mieux contre ces dangers ». L’agence « a fourni aux entreprises des indicateurs de menaces étrangères pour les aider à protéger leurs plateformes et leurs clients contre les utilisations abusives effectuées par des acteurs d’influence malveillants étrangers. »

Le FBI a toutefois ajouté qu’il « ne pouvait pas demander, ni ordonner, aux entreprises de prendre des mesures relatives aux informations reçues. »

Joe Rogan lors de l’UFC 274 au Centre Footprint de Phoenix, en Arizona, le 7 mai 2022. (Christian Petersen/Getty Images)

Prise de position de Meta Issues

Meta, la société mère de Facebook, a également tenu à clarifier la situation via un message sur Twitter. Les remarques de Zuckerberg lors de l’émission de Joe Rogan étaient fondamentalement les mêmes que celles faites en 2020 au sénateur Ron Johnson (Parti républicain-Wisconsin).

« Le FBI a partagé des avertissements généraux sur l’ingérence étrangère – rien de spécifique concernant Hunter Biden », a déclaré Meta.

Cette déclaration de Zuckerberg face à Rogan est rapidement devenue virale, suscitant de nombreuses critiques du FBI. Beaucoup accusent les services de renseignement d’ingérence dans les élections.

« Ce n’est pas seulement insensé, c’est de l’ingérence électorale », a déclaré le représentant Andrew Clyde (Parti républicain-Géorgie) dans un communiqué. Il a appelé Zuckerberg à témoigner devant le Congrès « sur les tentatives du FBI de contourner le premier amendement. »

Dans un communiqué, le représentant Jim Jordan (Parti républicain-Ohio) a exprimé une opinion tout aussi radicale.

« Le même FBI qui a menti sur la ‘collusion’ russe et a fait une descente au domicile du président Trump a demandé à Facebook de manipuler son flux pour enterrer l’histoire de Hunter Biden. »

Lors de l’émission, Zuckerberg répondait à une question de Joe Rogan. L’animateur lui demandait si le FBI avait précisé que Facebook devait « être sur ses gardes » concernant l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden.

« Non. Je ne me souviens pas s’il s’agissait de cela en particulier. Mais en gros, c’était l’idée », a répondu Zuckerberg.

L’ordinateur portable de Hunter Biden

L’ordinateur portable du fils de Joe Biden a fait l’objet d’un scandale et d’un examen minutieux en octobre 2020 lorsque le New York Post a révélé son contenu, qui comprenait des informations sur les transactions à l’étranger et la vie personnelle sordide du plus jeune des Biden.

Une fois que l’affaire a été révélée au grand jour, les grands médias ont globalement déclaré que tout cela n’était qu’une tentative de désinformation russe destinée à nuire à la campagne présidentielle de Joe Biden.

Facebook et Twitter ont également étouffé l’histoire. Une coalition d’anciens responsables du FBI a publié une lettre (pdf) selon laquelle l’affaire présentait « tous les signes classiques d’une opération russe [pour manipuler] l’information ».

Pourtant John Ratcliffe, alors directeur du renseignement national, avait déclaré qu’aucune preuve ne venait étayer cette hypothèse de désinformation russe.

Très récemment, Ratcliffe a déclaré sur Fox News, que si le FBI avait effectivement tenté de supprimer les informations relatives à l’ordinateur portable de Hunter Biden, il s’agissait d’ingérence électorale.

« Il s’agit d’une ingérence électorale, dans la mesure où on peut affirmer que des agents du FBI ont sciemment diffusé de fausses informations, absolument. », a déclaré Ratcliffe.

Les sondages montrent que si le public avait eu connaissance de cette histoire avant l’élection, Biden aurait sans doute perdu pas mal de points de pourcentage, ce qui lui aurait probablement coûté la présidence.

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