Il y a 20 ans, le 20 juillet 1999, le dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) Jiang Zemin a déclenché la persécution du Falun Gong et de ses dizaines de millions d’adhérents. Une vague de terreur a envahi toute la Chine.
Face à cette attaque sans précédent qui a mobilisé toutes les techniques développées par le Parti communiste pendant ses années de répression politique, de façon surprenante les pratiquants de Falun Gong n’ont pas reculé. Au lieu de cela, ils se sont engagés sur un chemin de désobéissance pacifique, persévérant malgré les mensonges et la torture, et expliquant que leur moteur est le fait qu’ils croient aux valeurs universelles de vérité, de compassion et de patience.
Au cours des 20 dernières années, cette communauté de « pratiquants méditatifs » non armés a tracé une nouvelle voie. Ils ont, littéralement, donné leur vie pour défendre la vérité et la liberté de croire.
Une spiritualité profondément enracinée chez le peuple chinois
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, a été présenté au public le 13 mai 1992 par son fondateur, Li Hongzhi. Ses enseignements sont basés sur les principes de vérité, bonté et patience. Avec cinq séries d’exercices de méditation, il s’est rapidement répandu dans toute la Chine, par le bouche à oreille, alors que les gens faisaient l’expérience d’améliorations « miraculeuses » de leur santé.
Mais surtout, le Falun Gong a réveillé une aspiration à la spiritualité profondément enracinée chez le peuple chinois, ainsi que le besoin d’un retour aux valeurs traditionnelles perdues après des décennies de régime communiste. La pratique et ses enseignements les ont guidés vers un raffinement de leur esprit, tout en élevant leur état moral dans la société chinoise.
Au cours des années 1990, les pratiquants de Falun Gong faisant leurs exercices du matin pouvaient être vus partout, des plus grandes métropoles jusqu’aux villages isolés. Début 1999, un recensement du gouvernement chinois estimait à 70 à 100 millions le nombre de pratiquants de Falun Gong. Une enquête menée par un haut responsable chinois concluait alors que le Falun Gong avait apporté « d’innombrables bienfaits à la nation et à la population, et aucun désavantage. »
Cependant, le grand nombre de personnes ayant adopté le Falun Gong, ainsi que l’influence de ce dernier sur la société est devenu une source d’inquiétude pour Jiang Zemin. Se sentant menacé par la popularité du mouvement et percevant son pouvoir politique comme fragilisé, il a planifié et lancé une campagne visant à éliminer cette pratique en considérant qu’elle était une menace pour l’idéologie athée du Parti communiste. Le parti communiste chinois (PCC) a ainsi déclaré la guerre à des millions de personnes, issues de tous les horizons, qui affichaient leur croyance en la vérité, la bonté et la patience.
Au cours des deux décennies qui ont suivi, la persécution du Falun Gong s’est progressivement révélée comme l’un des grands crimes contre l’humanité de l’histoire contemporaine. À certains égards, elle est même sans précédent par la profondeur de perversité atteinte par ses auteurs. Toute la Chine a été victime de cette catastrophe sociale.
Les conditions d’un génocide chinois
Le 7 juin 1999, en préparation de la campagne anti-Falun Gong, Jiang Zemin a donné des ordres directs pour créer une organisation extra-légale destinée à coordonner la répression à venir via les antennes nationales. Connu sous le nom de Bureau 610, en référence à sa création le 10 juin, sa structure et ses fonctions sont comparables à celles de la tristement célèbre Gestapo de l’Allemagne nazie.
Jiang Zemin a déclaré qu’il éliminerait le Falun Gong dans un délai de trois mois en prenant pour cible la réputation des pratiquants, en saisissant leurs richesses et en les détruisant physiquement. Les pratiquants assassinés du fait de la persécution devaient être déclarés victimes de suicide et immédiatement incinérés. Le régime chinois a mobilisé toutes les ressources à sa disposition – y compris les tribunaux, les départements de propagande, les institutions culturelles et politiques et les écoles – pour détruire le Falun Gong.
Les médias d’État – télévision, radio, journaux et plus tard Internet – à tous les niveaux ont servi au régime chinois à produire des fake news diffamant les enseignements du Falun Gong, son fondateur et déshumanisant ses adhérents. La campagne de haine a fabriqué de nombreuses informations, telles que les « 1400 morts » prétendument causés par la pratique du Falun Gong, l’auto-immolation mise en scène sur la place Tiananmen et l’affirmation selon laquelle le Falun Gong était une menace pour le Parti orchestrée par des «forces anti-chinoises» d’outre-mer.
Le régime chinois a également étendu sa propagande à l’étranger pour diaboliser le Falun Gong et politiser le problème. Sans même mener une enquête contradictoire, de nombreux médias internationaux ont répété les récits élaborés par le PCC pour réprimer le Falun Gong, poussant efficacement la persécution sur la scène mondiale en incitant le public à ressentir de l’hostilité à l’égard de la pratique.
Le régime chinois a utilisé une violence extrême, une propagande constante et des tactiques de lavage de cerveau inhumaines dans le but de forcer les pratiquants de Falun Gong à choisir entre leur croyance et leur vie. Au cours de la persécution, pour avoir refusé de renoncer à leurs convictions, des millions de personnes ont été emprisonnées ou détenues dans des camps de travaux forcés, des centres de détention, des asiles psychiatriques, des centres de réhabilitation pour toxicomanes ou des « prisons noires » non officielles. Des groupes de défense des droits de l’homme ont documenté plus de 100 méthodes de torture utilisées par les autorités chinoises pour persécuter le Falun Gong, ainsi que l’utilisation de substances neurotoxiques. De nombreux pratiquants sont morts, ont été mutilés ou sont devenus fous à la suite de ces maltraitances.
Le nombre de décès causés par la persécution est difficile à estimer en raison de la difficulté de transmettre des informations hors de Chine continentale. Minghui.org, un site Internet basé aux États-Unis et fondé par des pratiquants de Falun Gong, a documenté la mort de 4 322 personnes aux mains des autorités.
Cependant, cette statistique incomplète n’est qu’un fragment d’une réalité bien plus inquiétante, de nombreux décès ne pouvant être signalés du fait du meurtre des victimes dans des conditions de secret extrême, comme pour le prélèvement de leurs organes.
Outre la torture physique et psychologique, le Parti communiste a également imposé des mesures pour supprimer le Falun Gong de la vie publique chinoise. Les adhérents ont été licenciés de leur travail, expulsés de l’école ou de l’université, privés de pensions et d’autres avantages sociaux. Les proches des pratiquants ont également été visés, la répression ayant pour objectif de briser les familles et d’isoler les pratiquants.
Des avocats chinois des droits de l’homme réputés ont exhorté la communauté internationale à reconnaître la persécution du Falun Gong comme la plus grave atteinte aux droits de l’homme dans le monde. Son ampleur et sa cruauté sont comparables à celles d’une guerre.
Prélèvements forcés d’organes
Un nombre croissant de rapports et d’études montrent que le régime communiste chinois assassine des pratiquants de Falun Gong et d’autres communautés persécutées par un moyen d’une perversité sans précédent: le prélèvement forcé d’organes.
Depuis 1999, le nombre de greffes d’organes chinois effectuées chaque année a considérablement augmenté. De nombreux médecins dans les hôpitaux chinois ont admis, face à des enquêteurs se présentant comme des touristes médicaux en recherche d’organes, qu’ils se fournissent sur des pratiquants de Falun Gong vivants.
En mars 2006, une femme du nord-est de la Chine, réfugiée aux États-Unis, est devenue le premier témoin à parler des prélèvements d’organes lorsqu’elle a déclaré que son ex-mari avait retiré les cornées de milliers de pratiquants de Falun Gong depuis le début des années 2000.
Dans les années qui ont suivi, l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) et d’autres organisations indépendantes ont mené des enquêtes approfondies et vérifié ces allégations. Un des enquêteurs a qualifié ces horreurs de « crime jamais vu auparavant sur cette planète ».
Le 12 décembre 2013, le Parlement européen a adopté une résolution urgente enjoignant aux autorités chinoises de mettre fin immédiatement à la pratique du prélèvement forcé d’organes et de libérer tous les prisonniers d’opinion, y compris les pratiquants de Falun Gong.
Le 19 mai 2016, la WOIPFG a publié un rapport complet qui fournit des enregistrements téléphoniques ainsi que d’autres types de preuves montrant que les prélèvements d’organes ont lieu avec le soutien de l’État et ont été commandités personnellement par Jiang Zemin.
Le 13 juin 2016, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté la résolution 343 condamnant les pratiques de prélèvement forcé d’organes en Chine.
Le 22 juin 2016, les enquêteurs internationaux David Kilgour, David Matas et Ethan Gutmann ont publié conjointement un rapport de 700 pages sur le prélèvement forcé d’organes en Chine. Ils y estiment que les hôpitaux chinois effectuent chaque année entre 60 000 et 100 000 opérations de transplantation et que les « donateurs » sont en majorité des pratiquants de Falun Gong.
Le 17 juin de cette année, un tribunal populaire indépendant composé d’avocats et d’experts a déclaré : « Des prélèvements forcés d’organes ont été commis depuis des années dans toute la Chine, et les pratiquants de Falun Gong ont été l’une – et probablement la principale – source – de la fourniture d’organes. »
Détournement des ressources de l’État
La persécution des pratiquants de Falun Gong au cours des deux dernières décennies a consommé une énorme quantité de ressources financières, humaines et sociales, tout en coûtant une fortune incalculable à l’État et au peuple chinois.
Selon les enquêtes de la WOIPFG, l’État chinois a dépensé en moyenne près du quart de son revenu annuel pour réprimer le Falun Gong pendant les années de pic de la persécution. Un responsable du ministère chinois des Finances a admis que « la politique de répression du Falun Gong était soutenue par un généreux financement. Sans cet argent, il serait impossible de maintenir la répression ».
Le clan de Jiang Zemin a mobilisé des millions de personnes pour mener à bien la persécution. Les salaires, primes, salaires, heures supplémentaires et autres avantages alloués à ce groupe auraient approché des 100 milliards de yuans (environ 13 milliards d’euros) en dépenses annuelles.
Parmi les autres coûts associés à la répression du Falun Gong, citons l’utilisation de récompenses financières encourageant les citoyens à dénoncer les pratiquants aux autorités, l’embauche d’agents et de voyous pour traquer et harceler la diaspora Falun Gong à l’étranger, l’achat de médias étrangers en langue chinoise pour diffamer Falun Gong et l’aide offerte aux pays en développement en échange de leur vote aux Nations Unies et dans d’autres enceintes internationales.
La liberté de croyance visée par le régime chinois
La liberté de croyance est garantie par la constitution chinoise et aucune loi n’interdit le Falun Gong. Cependant, l’exercice de cette liberté théorique, comme le fait de posséder une copie de Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong, de télécharger des documents du Falun Gong sur Internet, de faire les exercices de méditation du Falun Gong ou de parler à d’autres de la pratique va avec un risque de punition sévère.
Le 30 octobre 1999, Jiang Zemin a ordonné à la hâte au comité permanent du Congrès national du peuple, le parlement chinois, d’adopter une loi interdisant les « sectes hérétiques » afin de donner à la persécution un vernis de légitimité.
Les avocats chinois des droits de l’homme considèrent que la campagne anti-Falun Gong est illégale, car elle viole à la fois la constitution chinoise et découle de la volonté personnelle de Jiang Zemin. L’utilisation de l’article 300 du code pénal chinois pour inculper et condamner les pratiquants de Falun Gong est une mauvaise application de la loi, alors que le Bureau 610 établi sur ordre de Jiang était une organisation qui, jusqu’à sa dissolution supposée cette année, fonctionnait hors du cadre de la loi.
Le bureau 610 est dirigé par la Commission centrale des affaires politiques et juridiques (PLAC) du parti communiste chinois (PCC), qui supervise l’ensemble du système de sécurité publique, le parquet et le système judiciaire. Cela a donné au bureau 610 la capacité de manipuler le système judiciaire chinois et d’en faire une force puissante dans la persécution.
Les violations massives de la loi requises pour mener à bien la persécution du Falun Gong ont eu un impact sur plusieurs autres groupes, tels que les dissidents, d’autres prisonniers religieux, les avocats des droits de l’homme et les citoyens chinois ordinaires. Les violations de la loi par le PLAC ont également renforcé les risques de corruption, qui ont été exploités par des membres de la faction de Jiang Zemin et d’autres responsables du PCC.
Une corruption généralisée en Chine pour promouvoir la persécution
Afin d’alimenter la persécution contre le Falun Gong, Jiang Zemin a eu recours à la corruption pour gouverner la Chine. Lui et ses alliés se sont assurés de la loyauté des responsables politiques par des promotions et des possibilités de profits illicites. Les fonctionnaires du parti qui ont été les plus actifs et les plus vicieux dans la persécution du Falun Gong ont été promus à des rangs élevés, tandis que les informateurs, les voyous embauchés et les détenus emprisonnés qui ont battu et maltraité des pratiquants de Falun Gong ont été récompensés. Lors d’arrestations, certains policiers ont admis ouvertement ne plus s’occuper de la prostitution et des jeux d’arfent, mais de se focaliser uniquement sur le Falun Gong et ses principes de vérité, bonté et patience.
D’innombrables personnes sont devenues les complices du PCC au cours de la persécution, parmi lesquelles le personnel des forces de l’ordre, les professionnels des médias, le personnel médical qui participe aux prélèvements d’organes.
Sur le plan international, la faction de Jiang Zemin a exporté ce système tout en soudoyant et en menaçant les gouvernements, les médias et les entreprises étrangères pour qu’ils ferment les yeux sur la persécution, ou l’assistent. Liant les relations économiques à la question des droits de l’homme, le régime chinois a imposé aux pays et aux entreprises de garder le silence sur le comportement génocidaire du Parti.
Une résistance pacifique pendant 20 ans
Au cours des deux dernières décennies, les pratiquants de Falun Gong ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour sensibiliser le public à la persécution du régime communiste chinois.
Depuis le début de la persécution en 1999, plus de 100 000 pratiquants de Falun Gong, parfois avec toute leur famille, sont allés sur la place Tiananmen à Pékin, risquant leur vie et leur liberté pour dire aux autorités « Falun Dafa hao » – Falun Dafa est bon.
D’autres ont organisé des conférences de presse, brouillé les signaux de télévision en Chine continentale pour diffuser des programmes contrant les mensonges du PCC, ont accroché des affiches et des banderoles dans les rues, imprimé des livres et autres supports pour sensibiliser le public à la persécution du Falun Gong.
À l’étranger, les pratiquants de Falun Gong contactent les gouvernements et les organisations de défense des droits de l’homme, établissent des médias, organisent des rassemblements et des manifestations, développent des logiciels permettant de contourner la censure chinoise sur Internet et contactent les Chinois par téléphone et fax. Dans de nombreux pays, des pratiquants de Falun Gong déploient des banderoles et pratiquent la méditation devant les consulats et ambassades de Chine. Ils sont également présents sur les sites touristiques, en concentrant leurs efforts sur les citoyens chinois voyageant à l’étranger.
Il y a dix ans, un rapport américain avait prédit que le logiciel de contournement de la censure développé par les pratiquants de Falun Gong détruirait ce qu’il appelait le « mur de Berlin du XXIe siècle. » C’est ce qui s’est produit.
Récemment, des gouvernements et des responsables du monde entier, y compris ceux des États-Unis, du Canada, de l’Union européenne et de Taïwan, ont publiquement condamné le régime chinois pour avoir violé la liberté de religion. Ils l’ont exhorté à mettre fin immédiatement à la persécution et aux prélèvements d’organes, et à libérer tous les pratiquants de Falun Gong actuellement en détention.
La fin du parti communiste chinois (PCC)
En novembre 2004, afin de dénoncer le régime totalitaire du parti communiste chinois, les destructions qu’il a apportées à la nation chinoise et la façon dont il sape l’ordre international, The Epoch Times a publié un livre, les « Neuf commentaires sur le Parti communiste« . Cet ouvrage est à l’initiative du mouvement non-violent « Tuidang » (démission du parti communiste) encourageant les Chinois à renoncer à leurs affiliations avec le PCC et ses deux organisations communistes de jeunesse.
Les « Neuf commentaires » publiés par The Epoch Times décrivent la nature fondamentale du communisme opposant le Ciel, la Terre et l’humanité. Les « Neuf commentaires » décrit la façon dont le PCC et Jiang Zemin ont agi, par intérêt mutuel, pour persécuter le Falun Gong et comment la répression par le PCC va se retourner contre lui.
En novembre 2017, les auteurs des « Neuf commentaires » ont publié un nouveau livre intitulé L’objectif ultime du communisme, suivi l’année suivante de Comment le spectre du communisme dirige notre monde. Ces travaux décrivent en détail la nature du communisme et son objectif final de détruire l’humanité en éliminant sa culture traditionnelle et la croyance au divin.
Dans la culture traditionnelle, la croyance en Dieu est le fondement de la civilisation et de la moralité. Les valeurs traditionnelles fournissent aux gens des codes de conduite permettant le développement stable de la société. Cependant, la destruction de la tradition et de la foi par le régime communiste chinois menacent directement cet équilibre entre les hommes.
Ce 20 juillet, cela faisait 20 ans que les pratiquants de Falun Gong ont commencé leur appel pacifique contre la violence et la persécution qu’ils subissent par le régime totalitaire chinois.
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