À la fois coach personnel et corporatif depuis près de 20 ans ainsi que directeur du Centre Québécois de PNL (CQPNL), Guillaume Leroutier nous livre ici quelques conseils pour tenir nos résolutions du Nouvel An à long terme, de manière à ce qu’elles nous permettent de nous rapprocher de la personne que nous aimerions être.
Epoch Times (E.T.) : Est-ce que le Nouvel An est une bonne date pour prendre des résolutions ?
Guillaume Leroutier (G.L.) : Je suis une personne plutôt sensible à ces transitions, à ces moments où on passe d’une année à une autre, parce que justement c’est un changement, une étape qui est symbolique, qui n’est pas réelle en tant que telle, mais qui est symbolique dans le calendrier. Je pense que c’est un bon moment pour faire le point, pour dire qu’est-ce que j’aimerais pour l’année prochaine, qu’est-ce que j’aimerais vivre dans l’année ?
Je pense que c’est un moment qu’on peut tout à fait prendre – parce que ce sont souvent des vacances – pour identifier ses véritables champs d’intérêt, ses véritables objectifs, ses véritables buts. Cela a tout à fait une valeur, qu’on le fasse en début d’année ou à un autre moment, peu importe, mais ça a une valeur en soi de s’interroger sur ce qu’on veut vraiment et sur ce qu’on aime vraiment.
E.T. : Pourquoi prendre des bonnes résolutions ?
G.L. : Parce que ça permet de se fixer des objectifs. Ça permet de trouver ou de renouveler ses sources de motivation, d’interroger ses motivations intérieures et, en se fixant des objectifs, on se donne les moyens de réaliser des choses.
E.T. : Comment faire en sorte que nos bonnes résolutions tiennent toute l’année ?
G.L. : C’est en s’interrogeant sur ses vraies motivations, sur ses véritables objectifs qu’on peut se donner les moyens de tenir nos résolutions. Si ce sont simplement des souhaits, des idéaux, ce n’est pas suffisant. Il faut que ce soit véritablement des choses qu’on a à cœur, des choses qui correspondent à nos valeurs, des choses qui nous parlent.
E.T. : Qu’est-ce qui fait qu’on n’atteint pas ses objectifs ?
G.L. : Parfois, on n’atteint pas ses objectifs parce qu’ils sont flous. Ils ne sont pas assez précis. Par exemple, une personne dit : « l’année prochaine, j’aimerais apprendre l’anglais » ou « j’aimerais apprendre l’espagnol ». C’est très bien, mais c’est juste un souhait si on le formule comme ça, ça manque de précision. Apprendre l’espagnol : commercial peut-être ou dans le domaine informatique ? Il faut aussi que l’objectif ait une échéance : dans six mois, dans un an, à quel niveau d’espagnol je veux être, se fixer des étapes. Plus c’est précis dans notre tête, plus on va être motivé. Ça canalise les efforts, ça canalise le travail, ça amène une certaine discipline.
E.T. : De quelle manière formuler ses objectifs ?
G.L. : C’est important que l’objectif soit formulé positivement. Si on dit : « en 2016, je veux arrêter de fumer, je ne veux plus fumer », l’objectif est formulé négativement. C’est embêtant parce que ça veut dire qu’on va avoir à l’esprit la fumée dans la tête, c’est-à-dire exactement l’inverse de ce que l’on souhaite. Il vaut mieux dire : « je veux avoir des poumons sains, je veux respirer librement ». C’est une formulation différente et positive.
E.T. : Quelles sont les qualités d’une bonne résolution ?
G.L. : Précise, positive, réaliste, en notre pouvoir aussi. Ça me fait penser à une personne que je coachais il y a quelque temps, je lui ai demandé son objectif, elle me dit : « je veux que les autres soient plus sympathiques avec moi ». En fait, ça ne dépend pas d’elle si elle le formule comme ça. On a fait un petit travail ensemble […] et je lui redemande ses objectifs une heure plus tard, elle me dit : « je veux être plus sympathique avec les autres ». Elle me dit le contraire sans s’en apercevoir ! Elle s’était approprié son objectif, elle devenait maître de pouvoir le réaliser.
E.T. : Un autre exemple d’objectif en notre pouvoir ?
G.L. : C’est comme un patron qui dirait : « je veux que mon assistante soit plus efficace ». Ce n’est pas un bon objectif parce que ça ne dépend pas de lui. L’objectif à définir serait : qu’est-ce qu’il peut faire, lui, pour que son assistante soit plus efficace. C’est un objectif qui est en son pouvoir à lui.
E.T. : Un dernier conseil pour que nos résolutions tiennent au moins jusqu’au 31 décembre ?
G.L. : Les bonnes résolutions n’ont que la valeur qu’on leur accorde. Si on y accorde de l’importance, elles ont de l’importance. Si on n’y accorde pas d’importance, elles ne vont pas avoir d’importance. C’est l’énergie qu’on y met, la conviction qu’on y met qui fait qu’elles sont tenues ou non tenues.
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