La ville de Qingdao, au nord de la Chine, a testé près de 11 millions de citoyens locaux après une épidémie locale du virus du PCC * et a affirmé qu’il n’y avait aucun cas positif. Mais cette affirmation des autorités n’a pas permis d’apaiser les inquiétudes quant à l’ampleur réelle de la crise sanitaire.
La dernière épidémie à Qingdao a été confirmée par les autorités le 11 octobre, lorsque la commission sanitaire municipale a signalé 8 cas asymptomatiques et 4 cas confirmés de Covid-19, une maladie causée par le virus du Parti communiste chinois (PCC), communément appelé le nouveau coronavirus. En Chine, les cas asymptomatiques sont comptés dans une catégorie distincte.
La résurgence de nouvelles infections a incité la commission de la santé de Qingdao à annoncer le 12 octobre un test dans toute la ville, avec pour objectif de tester chaque citoyen de la ville, soit 11 millions de personnes dans les 5 jours.
Selon les médias publics chinois, à 14 heures samedi, les responsables de la santé de Qingdao ont annoncé que 10,92 millions d’échantillons avaient été testés et que tous étaient négatifs.
Les résidents locaux ont exprimé des doutes sur les données des autorités et craignent une dissimulation.
La commission de la santé a seulement signalé jusqu’à présent qu’au moins 7 patients précédemment classés comme cas asymptomatiques présentaient des symptômes du virus, ainsi que plusieurs cas confirmés à l’hôpital thoracique de Qingdao.
Mme Ni, une résidente de la province du Shandong, où se trouve Qingdao, a déclaré à NTD, média affilié à Epoch Times, qu’elle était sceptique quant aux affirmations des autorités sanitaires chinoises, étant donné que la contagion du virus a été prouvée.
Un des cas confirmés, un chauffeur de taxi du nom de Shao qui faisait partie des cas asymptomatiques annoncés par les autorités le 11 octobre, est entré en contact avec de nombreuses personnes. Selon les médias d’État Xinhua, le chef de la police de Qingdao, Sui Ruwen, a déclaré samedi que l’homme avait pris des passagers 183 fois entre le 29 septembre et le 10 octobre.
Le chef de la police a déclaré que la police a retrouvé les 231 passagers qui ont pris son taxi. Tous ont été placés en quarantaine ou soumis à des « mesures de gestion ». Selon Sui, tous ont été testés négatifs pour le virus.
Ni a déclaré que les autorités chinoises étaient connues pour dissimuler des données, elle n’a donc pas fait confiance à ces informations. Elle a ajouté que les 2 fonctionnaires chinois récemment licenciés n’étaient « que des boucs émissaires » – en leur faisant porter le chapeau, l’indignation du public serait atténuée, a-t-elle dit.
Le directeur et le secrétaire du Parti de la commission de la santé de Qingdao, Sui Zhenhua, ainsi que le secrétaire adjoint du Parti et le directeur de l’hôpital thoracique de Qingdao ont été licenciés et mis sous enquête.
La plupart des cas d’infection signalés la semaine dernière étaient liés à l’hôpital thoracique. Selon les médias publics chinois, 520 personnes ont été identifiées comme ayant été en contact étroit avec des patients infectés à l’hôpital.
Les autorités sanitaires chinoises ont attribué la propagation du virus à une désinfection inadéquate dans l’une des salles de scanner de l’hôpital.
Un habitant de Qingdao surnommé Tai a déclaré au début de la semaine à Epoch Times qu’il ne faisait pas « confiance à la qualité et à l’exactitude des kits ».
Les résultats des tests de masse de Qingdao ont également été remis en question par le ministre de la Santé et du Bien-être de Taïwan, Cheng Shih-chung.
Lors d’un discours sur la santé publique prononcé samedi dans une université de Taipei, il a déclaré qu’il était « impossible » d’avoir des millions de tests négatifs, car les kits de test ont généralement un certain pourcentage d’erreurs, donnant soit des résultats faussement négatifs, soit des résultats faussement positifs, selon l’Agence centrale de presse gérée par le gouvernement de Taïwan.
Le commentateur politique Zheng Zhongyua, dans une interview à la radio Sound of Hope, a déclaré que les tests de masse ont montré « zéro cas » parce que le régime chinois veut « maintenir la stabilité » avant une importante réunion politique, la 5e session plénière du Comité central du 19e PCC.
Le 28 septembre, l’agence de presse d’État Xinhua a annoncé que la 5e session plénière se tiendra du 26 au 29 octobre dans la capitale chinoise, Pékin.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie Covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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