Un collectif composé d’artistes, d’hommes politiques, de magistrats, de journalistes et d’avocats vient de lancer une pétition pour demander le rapatriement des enfants des djihadistes français ayant rejoint l’État islamique (EI).
Initiée par « un collectif d’acteurs de la société civile » regroupés autour des avocats Marie Dosé (qui défend plusieurs femmes ayant rejoint l’EI) et Henri Leclerc, la pétition réclamant le retour des enfants des djihadistes partis combattre en Irak et en Syrie rassemble un peu plus d’une vingtaine de personnalités.
Parmi elles, on retrouve des hommes politiques comme Benoît Hamon, Daniel Cohn-Bendit, Dominique Potier ou Georges Fenech, mais aussi des magistrats et des journalistes tels que Josiane Bigot, Jean-Pierre Rosenczveig ou Edwy Plenel, ainsi que bon nombre d’artistes et autres membres du show-business comme Romain Goupil, Elie Chouraqui, Anny Duperey, Philippe Torreton, ou Ariane Mnouchkine.
Le collectif demande à l’État français « de tout faire » pour rapatrier la centaine d’enfants français détenus au Kurdistan syrien. Selon les instigateurs de la pétition, ces enfants « dont plus des deux tiers ont moins de six ans » sont « victimes du choix des adultes » qui ont décidé de quitter la France pour grossir les rangs des djihadistes de l’EI.
« Ces enfants ne deviendront des bombes à retardement que si la France persiste à refuser leurs rapatriements : en Syrie, DAECH et les groupuscules terroristes n’attendent qu’une chose ; les récupérer pour mieux les former à devenir des enfants soldats et à haïr les valeurs que nous portons », peut-on lire sur le site qui héberge la pétition rédigée par Henri Leclerc et Marie Dosé.
Les Français contre le retour des djihadistes
D’après ces avocats, « nos institutions sont prêtes à les accueillir, qu’il s’agisse de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), des pédopsychiatres, des éducateurs, et des familles d’accueil spécialement formées à cet effet ». Le 12 mars, plus de 2500 personnes avaient répondu à l’appel du collectif et signé la pétition pour le retour des enfants des islamistes.
Alors que l’exécutif ne s’est pour l’instant pas prononcé clairement sur la question du retour des djihadistes français et de leurs enfants, déclarant qu’il jugerait au cas par cas, une très large majorité de Français semble contre leur rapatriement.
Une étude Odoxa-Dentsu Consulting réalisée pour le compte du Figaro et de Franceinfo fin février souligne en effet que 82 % des personnes interrogées sont favorables à ce que les djihadistes français soient jugés sur place. 67 % des sondés souhaitent également que les enfants des terroristes restent en Irak et en Syrie.
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