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Retour des djihadistes – François Hollande favorable au rapatriement des enfants ayant perdu leurs parents : « Pas besoin de faire du cas par cas »

mai 8, 2019 14:41, Last Updated: juillet 10, 2019 23:16
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Pour l’ancien chef de l’État français, le gouvernement doit tout faire pour rapatrier les orphelins sur le territoire national.

Ce mardi, l’ancien président de la République a reçu des parents et des proches des djihadistes français partis en Syrie pour combattre dans les rangs de l’État islamique (EI).

Une entrevue dans ses bureaux parisiens pendant laquelle François Hollande a livré son point de vue sur le rapatriement des enfants des djihadistes français qui se trouvent encore Syrie.

« Un enfant orphelin de nationalité française n’a rien à faire dans un pays étranger, et il doit être rapatrié. Un enfant n’est pas responsable de ses propres parents. Pas besoin de faire du cas par cas, sauf à savoir si l’enfant est véritablement orphelin », a déclaré l’ancien chef d’État dont les propos ont été rapportés par Europe 1.

« Après, il y a la question des enfants avec leurs mères. Là, cela suppose qu’un principe général soit fixé, mais je ne vois pas d’autres méthodes que le cas par cas », a-t-il ajouté.

Et François Hollande d’évoquer également le retour des mères avec leurs enfants :

« Cela suppose de savoir si les mères veulent revenir en France, dans quelles conditions le faire, ou si elles acceptent que leurs enfants puissent rentrer séparément, ce qui est très difficile. Je pense qu’il faut engager des démarches et faire en sorte que celles qui veulent revenir et qui n’ont pas commis d’acte susceptibles d’être judiciarisés en Irak ou en Syrie, puissent rentrer ».

Condamnée à la perpétuité en Irak pour son action dans les rangs de l’État islamique, la Française Djamila Boutoutaou a donné son accord pour que sa fille Khadija, âgée de 3 ans et demi, soit rapatriée en France courant mars. La grand-mère de la fillette a expliqué qu’elle allait désormais se « battre pour que le gouvernement [français] comprenne que cette petite fille a besoin de sa maman » auprès d’elle. Crédit : AMMAR KARIM/AFP/Getty Images.
Des enfants déjà rapatriés au mois de mars

Courant mars, le gouvernement a déjà fait revenir en France plusieurs enfants dont les parents avaient été tués – parmi eux, les trois enfants en bas âge de Julie Maninchedda, une Lilloise tuée en Syrie fin 2018 – ou condamnés – c’est notamment le cas de la petite fille de Djamila Boutoutaou qui a été rapatriée alors que sa mère purge une peine de prison à perpétuité en Irak – pour leur implication aux côtés des combattants de l’État islamique.

Lundi dernier, le 6 mai, les parents d’une Française détenue dans un camp du Kurdistan syrien avec ses deux enfants ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) afin de faire condamner la France qui a refusé leur rapatriement. Les avocats des plaignants font valoir « l’existence d’un droit absolu de cette mère et de ces deux enfants à revenir dans leur propre pays ».

Ils estiment en effet que la France a violé l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme qui stipule que « nul ne peut être privé du droit d’entrer sur le territoire de l’État dont il est ressortissant ».

Le gouvernement prêt à faire revenir d’autres enfants

Interrogée par Jean-Jacques Bourdin ce mercredi dans le cadre de la matinale de BFMTV et de RMC, la ministre de la Défense a affirmé que le gouvernement allait « très probablement » rapatrier d’autres enfants :

« Nous faisons tout pour rapatrier les orphelins identifiés comme tel car lorsqu’il y a les parents, ils ont encore des droits sur leurs enfants. S’agissant d’enfants retenus dans des camps surveillés par les forces démocratiques syriennes, les Kurdes décident de respecter ce droit. »

« Il y a des missions envoyées par les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères afin d’identifier clairement les situations et afin de procéder à de nouveaux rapatriements », conclut Florence Parly.

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