Selon les informations de l’AFP, le gouvernement irakien aurait proposé de juger les ressortissants étrangers soupçonnés d’avoir rejoint les rangs de l’État islamique (EI) en échange d’un chèque de deux milliards de dollars, soit environ 1,8 milliard d’euros.
Si la question du retour des djihadistes dans leur pays d’origine représente un problème particulièrement sensible qui suscite généralement la défiance de l’opinion publique, la proposition faite par Bagdad pourrait mettre tout le monde d’accord.
D’après l’AFP, le gouvernement irakien aurait en effet proposé de régler la question en échange d’un chèque de deux milliards de dollars, soit environ 1,8 milliard d’euros.
Une « option » qui verrait les ressortissants étrangers soupçonnés d’avoir collaboré avec l’EI être jugés en Irak où ils purgeraient ensuite les peines ayant été prononcées dans le cadre de la mise en place d’un « tribunal spécial ». Bagdad se réservant le droit de revoir à la hausse le coût de détention des djihadistes étrangers et de réclamer « plus d’argent pour couvrir les frais engendrés ».
Afin d’estimer « les coûts opérationnels » liés à leur détention, les Irakiens se seraient basés sur le précédent de la prison américaine de Guantanamo, à Cuba.
La peine de mort en question
Les pays d’origine de ces djihadistes présumés « ont un problème, nous avons une solution», a expliqué un responsable irakien à l’AFP. « Nous avons fait cette proposition la semaine dernière et nous n’avons pas eu de réponse jusqu’ici», a-t-il précisé.
Selon lui, les ressortissants étrangers concernés viendraient de « 52 pays » dont la majorité sont membres de la coalition internationale.
Une option qui pourrait toutefois se heurter à la question de la peine de mort en vigueur en Irak alors qu’elle n’a plus cours sur le territoire des pays membres de l’Union européenne (UE).
Le 27 février, Nicole Belloubet s’était d’ailleurs exprimée au sujet de 13 djihadistes français soupçonnés d’appartenir à l’EI et devant être jugés en Irak.
« Il y a une limite. Notre pays n’accepte pas la peine de mort. Si tel est le cas, nous interviendrions pour demander que cette peine ne soit pas exécutée. C’est une condition sine qua non», avait souligné la ministre de la Justice.
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