Retour des djihadistes : l’ONU exige le rapatriement des familles des combattants de l’État islamique

Par Paul Tourège
26 juin 2019 11:41 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:26

Le 24 juin, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme a adressé un plaidoyer pour le retour des familles des djihadistes de l’EI dans leur pays d’origine, « à moins qu’ils ne soient poursuivis pour des crimes ».

Ce lundi, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a demandé que les membres des familles des djihadistes ayant été tués ou capturés en Irak et en Syrie fassent l’objet d’un rapatriement dans leur pays d’origine « à moins qu’ils ne soient poursuivis pour des crimes ».

« Le maintien en détention de personnes qui ne sont pas soupçonnées de crimes, en l’absence de fondement légal et d’un contrôle judiciaire indépendant régulier, n’est pas acceptable », a ajouté l’ancienne présidente du Chili dont les propos ont été relayés par Le Figaro.

Selon le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, plus de 11 000 membres présumés de familles de combattants de l’État islamique (EI) seraient actuellement détenus au camp d’Al-Hol, en Syrie. S’appuyant sur les chiffres du Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Michelle Bachelet a également estimé que 29 000 enfants de djihadistes étrangers se trouvaient encore en Irak et en Syrie, précisant que la plupart avaient moins de 12 ans.

« Les enfants, en particulier, ont subi de graves violations de leurs droits – y compris ceux qui ont pu être endoctrinés ou recrutés […] pour commettre des actes violents. La considération première doit être leur réadaptation, leur protection », a affirmé Mme Bachelet lors de l’ouverture de la 41session du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le statut d’apatride : « Un acte de cruauté », selon Michelle Bachelet

Et Michelle Bachelet de lancer un appel aux États concernés afin qu’ils consentent à accorder la nationalité « aux enfants nés de leurs ressortissants » dans les zones de conflit où sévissaient les djihadistes de l’EI. Pour le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, refuser d’accorder la nationalité à ces enfants constituerait en effet un « acte de cruauté ».

« Les enfants apatrides sont souvent privés d’éducation, d’accès aux soins de santé et d’autres éléments fondamentaux de la dignité », a fait valoir Mme Bachelet.

Si elle a indiqué – sans les nommer – que « quelques pays [avaient] fait des efforts pour rapatrier certains ressortissants, notamment des enfants », elle n’a pas hésité à pointer du doigt le gouvernement français en soulignant que « quatre cas [avaient] été portés à l’attention du Comité des droits de l’enfant et du Comité contre la torture par les grands-parents français d’enfants actuellement détenus en Syrie ou en Irak ».

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