Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d’État commise par une faction au sein de l’armée (près de 250 morts) bouleverse la situation politique en Turquie, ainsi que ses relations extérieures. Elle est imputée par les autorités turques au prédicateur islamiste auto-exilé aux États-Unis Fethullah Gülen, qui nie toute implication.
Le président Recep Tayyip Erdogan appelle, en vain, Washington à extrader le prédicateur.
Début octobre 2017, nouvelles tensions après l’inculpation d’un employé turc du consulat général américain à Istanbul. L’employé est notamment accusé « d’espionnage », de tentative de renverser le gouvernement et de liens avec les réseaux de Fethullah Gülen.
Washington suspend l’essentiel des services de délivrance des visas en Turquie. Ankara réplique en annulant ses propres services de visas aux États-Unis.
Le 10 octobre, M. Erdogan annonce le boycott de l’ambassadeur américain en Turquie.
Fin septembre, M. Erdogan avait proposé à Washington d’échanger Gülen contre un pasteur américain emprisonné en Turquie.
Le 16 juin, les autorités américaines annoncent avoir émis douze mandats d’arrêt à l’encontre d’agents de sécurité du président turc soupçonnés d’avoir agressé en mai à Washington des manifestants kurdes, en marge d’une visite du président Erdogan.
Au total, 19 suspects ont été inculpés, dont 15 agents de sécurité et gardes du corps de M. Erdogan.
L’affaire entraîne le gel par Washington des ventes d’armes au service de protection du président turc.
D’autre part, neuf personnes dont huit Turcs, sont inculpées début septembre aux États-Unis pour avoir procédé à des centaines de millions de dollars de transactions pour le compte de l’Iran et d’organisations iraniennes.
Les relations entre la Turquie et les États-Unis sont tendues en raison du soutien de Washington à des milices kurdes syriennes combattant les jihadistes du groupe État islamique (EI).
La Turquie, qui redoute la création d’une zone contrôlée par les Kurdes dans le nord de la Syrie, à sa frontière, considère les milices kurdes des YPG (Unités de protection du peuple kurde) comme l’extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui livre une sanglante lutte armée contre Ankara depuis 1984.
Les États-Unis considèrent les milices des YPG comme les seules forces locales capables de lutter au sol contre l’EI et leur fournit des armes.
En avril 2017, Donald Trump qualifie le massacre des Arméniens en 1915 « d’une des pires atrocités de masse du XXe siècle », tout en se gardant d’employer le terme de « génocide ». Colère de la Turquie, qui dénonce la « désinformation » et les « mauvaises définitions » de Donald Trump.
Lorsqu’il faisait campagne pour la Maison Blanche en 2008, Barack Obama s’était engagé à reconnaître le génocide, un terme qu’il n’a cependant jamais employé en tant que président.
En avril 2016, Barack Obama avait dénoncé « le chemin très inquiétant » pris par M. Erdogan en matière de liberté de la presse en Turquie, au lendemain de sa rencontre avec son homologue turc à Washington.
Le 8 juin 2017, une porte-parole du département d’État exhorte la Turquie à respecter les procédures judiciaires après l’arrestation la veille du responsable d’Amnesty International en Turquie.
Mais en septembre, Trump a donné une « bonne note » à M. Erdogan, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. M. Erdogan « est devenu mon ami ». « Il gouverne une partie du monde très difficile. Franchement, il mérite de bonnes notes ».
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