La variante Omicron de la Covid-19 bat tous les records. Une contagiosité équivalente à la rougeole et à la varicelle, soit un pouvoir contaminant de 10 à 15 personnes supplémentaires pour chaque nouvelle infection constatée ; un profil multicolore de mutations qui en font l’as de l’esquive de notre système immunitaire à peine préparé aux agressions du variant delta. Alors que les gouvernements désemparés par l’inefficacité des stratégies vaccinales – et le besoin de les assumer – tentent de maintenir le cap, le Conseil Scientifique qui guide le gouvernement français prédit une « désorganisation massive » de la société début 2022, qui nous ramène très précisément à la situation de mars 2020. Mais que disent les dernières données scientifiques sur Omicron?
Les données scientifiques : un Omicron agile et rapide, qui déjoue toutes les stratégies
Christian Althaus, de l’Université de Berne, expliquait début décembre déjà, en s’appuyant sur le taux d’infection par Omicron en Afrique du Sud, qu’Omicron réinfecte massivement des personnes supposément protégées. Ces éléments ont depuis été abondamment confirmés au Danemark, au Royaume-Uni, et bien sûr en France. « C’est le type d’environnement idéal pour que des variants émergent » commente Althaus dans la revue scientifique Nature. Il ne précise pas ce que désigne ce « c’ », mais il s’agit évidemment de l’avantage sélectif donné à un nouveau variant quand la protection immunitaire de la population est entièrement ciblée contre un autre variant très différent.
Des chercheurs de l’Université Rockfeller à New-York ont, au mois de septembre et avec un certain sens de l’anticipation, réalisé une expérience qui permet de mieux comprendre la situation. Ils ont introduit des dizaines de mutations dans la protéine Spike de la Covid-19, lesquelles correspondent en grande partie à celles trouvées chez Omicron : ils démontrent que ce Spike muté est résistant aux anticorps présents chez la plupart des personnes vaccinées. Dit autrement, l’immunité créée par la vaccination Covid de 2021 est inefficace contre une forme de Spike proche de celle d’Omicron. Le Dr Paul Bienasz, directeur de l’équipe de recherche ayant conduit ces travaux concluait donc, avant que chaque pays européen subisse des dizaines de milliers de contamination chaque jour, qu’Omicron allait « frapper fort.»
Comment le nouveau variant va-t-il faire son chemin ? « Omicron a le potentiel de se diffuser bien plus vite et d’infecter bien plus de gens que Delta, » affirmait Tom Wenseleers, de l’Université Catholique de Leuven, lui aussi cité par Nature. Sa première estimation début décembre, selon laquelle Omicron pourrait infecter 3 à 6 fois plus de gens que Delta, a depuis été confirmée par les données épidémiologiques de décembre. Omicron est tout simplement dans le Top 5 des virus les plus contagieux au monde. Un athlète de la contamination, pour résumer.
La dernière mise à jour des données scientifique disponibles a été réalisée par la revue Nature, qui publiait fin décembre les principaux éléments des expériences scientifiques par les équipes internationales de virologie, détaillées dans son édition de janvier. Les titres s’y enchaînent : « Omicron esquive les principaux anticorps contre le COVID », « Omicron échappe à la majorité des anticorps neutralisants ». Même son de science sur le serveur de publications avancées BioXriV: « Perte de réponse contre la forme Omicron de SARS-Cov2 après vaccination à ARNm ou par vecteur ». Tous ces éléments issus des laboratoires fournissent un écho puissant aux chiffres épidémiologiques danois qui, sur tout le mois de décembre, ont montré de manière persistante un plus grand risque d’infection par Omicron chez les personnes vaccinées que chez les non-vaccinées, pour des raisons qui restent mystérieuses. Des chiffres qui ne doivent bien sûr pas faire oublier que les vaccins diminuent le risque d’être atteint par une forme grave de la Covid-19.
L’existence de ces formes graves, qui atteignent essentiellement les personnes âgées ou atteintes d’une autre maladie, ont justifié confinements, obligation vaccinale et passe sanitaire ; les services hospitaliers gèrent avec beaucoup de difficulté les cas de détresse respiratoire, à la fois par manque de lits de réanimation et par manque de médicaments innovants permettant de diminuer rapidement l’inflammation pulmonaire. Dans leur arsenal de guerre, ils disposent de versions artificielles d’anticorps naturels pour éviter les formes graves du COVID-19. Malheureusement les publications scientifiques du mois de décembre montrent que ces anticorps, qui se lient à la protéine Spike du virus, ne sont pas efficaces contre Omicron. Ce résultat est pire que prévu, déclare dans la revue Nature Olivier Schwartz, virologue à l’Institut Pasteur de Paris et co-auteur de l’un des articles : « Nous ne nous attendions pas à voir un tel changement dans l’efficacité des anticorps », explique-t-il.
Si l’arsenal des anticorps est anéanti, les médecins seront privés d’un outil essentiel pour prévenir les maladies graves. « Si Omicron frappe fort, il y aura tous les éléments d’un désastre », déclare le Pr Stuart Turville, virologue à l’Institut Kirby, à Sydney. Car, avec 37 nouvelles mutations dans la protéine Spike « l’ampleur de l’évasion immunitaire induite par Omicron marque un changement antigénique majeur du SRAS-CoV-2» ajoute Elisabetta Cameroni, chercheuse en Suisse et auteur d’un des articles.
Les arguments pour ne pas paniquer face à Omicron
Dans le magazine Science, autre grande référence de la communauté scientifique, Paul Offit, pédiatre à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, soutient cependant qu’il est « extrêmement improbable » qu’Omicron rende très malades des personnes de moins de 65 ans en bonne santé et vaccinées, car il ne peut pas déjouer les cellules T – qui, selon les premières études, ne sont pas affectées par les mutations de ce variant – et la mémoire immunitaire cellulaire. Les vaccins actuels, fait-il remarquer, ont démontré une protection de 90 % ou plus contre la maladie grave, « telle que définie par la probabilité de devoir consulter un médecin, d’aller à l’hôpital, ou pire ». Il ne pense donc pas qu’il soit nécessaire d’administrer des injections de rappel à des populations entières.
Ravi Gupta de l’Université de Cambridge constate aussi, avec plusieurs de ses collègues, qu’Omicron infecte de nombreuses cellules humaines moins efficacement que Delta, en particulier celles des poumons. Il se multiplie par contre efficacement dans les bronches, ce qui pourrait expliquer sa transmissibilité.
De plus, en Afrique du Sud, dans la province de Gauteng qui a été l’épicentre d’Omicron, le nombre de cas de personnes infectées diminue déjà, ce qui laisse les scientifiques soulagés mais avec beaucoup de questions sans réponses, comme l’explique Trevor Bedford, un spécialiste en bio-informatique de l’Université de Washington, Seattle. Cette situation, surprenante au vu de la contagiosité d’Omicron, pourrait d’après lui s’expliquer par un nombre considérable d’infections très légères ou asymptomatiques, et donc non comptabilisées dans les statistiques officielles. Même lueur d’espoir avec les premières données britanniques, qui indiquent que le risque d’hospitalisation suite à une infection Omicron est de presque 70% inférieur à celui constaté avec Delta.
Pendant ce temps-là en Chine, explosions de laboratoires
C’est à la fin décembre seulement qu’on a appris la mort de deux jeunes chercheurs suite à l’explosion d’un laboratoire dans l’université chinoise de Nanjing au mois d’octobre. Ces décès sont les derniers d’une série causée par de régulières explosions dans des laboratoires universitaires en Chine. Plus tôt cette année, le 31 mars, un étudiant diplômé a été tué à l’Institut de chimie de l’Académie chinoise des sciences à Pékin. D’après la revue Nature, il est probable que d’autres incidents n’aient jamais été rendus publics. Nature a demandé à l’Académie chinoise des sciences, à l’Université Jiaotong de Pékin, à l’Université Tsinghua et à l’Université chinoise des mines et de la technologie si des problèmes de sécurité pouvaient être liés aux incidents survenus dans leurs établissements et s’il existe un problème plus général de sécurité dans les laboratoires universitaires en Chine, mais tous ont refusé de répondre. La question des accidents de laboratoire, maintenant qu’il est quasi-démontré que l’apparition du Covid-19 est la conséquence de l’un d’eux, est un tabou absolu.
En conclusion
Avec Omicron, 50 milliards d’euros de revenus facilement offerts à Pfizer et Moderna, un système de passe sanitaire qui a restreint les libertés de la population, une obligation vaccinale cachée et de dizaines de milliers d’effets secondaires parfois graves pourraient donc avoir été pour rien. Si nous revenions à la situation de début 2020, les conséquences pour la crédibilité générale du monde politique seraient désastreuses.
Mais Omicron pourrait aussi dans quelques mois, si les premières données scientifiques se confirment, marquer une transition vers un monde où l’hystérie Covid cesserait enfin. Plus agile et moins dangereux que Delta, il prendrait progressivement la place de celui-ci pour transformer la Covid-19 en un vulgaire rhume saisonnier. La nature et le temps auraient alors fait mieux que tous les experts, marchands de panique et sachants proclamés, laissant une profonde leçon pour le futur.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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