Un homme de 30 ans a été condamné mercredi par le tribunal de Besançon, à 3 ans de prison ferme pour avoir porté des coups sur la tête d’un policier avec un skateboard, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites.
Un policier blessé à #Besançon, après une tentative d’arrestation échouée. Contexte : un dernier groupe d’étudiants se forme temporairement et c’est à ce moment là que deux patrouilles de police essayent de les arrêter. Un policier décide alors de jeter une grenade désencerclante pic.twitter.com/Vh725aDVJR
— Emma Audrey (@emma_audrey_fr) March 20, 2023
L’homme, jugé en comparution immédiate, a été incarcéré à l’issue de l’audience. Il a également été condamné à une peine d’interdiction de paraître en Franche-Comté pendant 5 ans, a indiqué à l’AFP son avocat, M. Julien Vernet, confirmant une information du quotidien régional L’Est Républicain. L’avocat a admis la « gravité objective des faits à l’égard du policier », dont les blessures ont nécessité 18 points de suture.
Les faits se sont déroulés lundi soir, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, et ont été filmé par le média local, Média 25. Les images diffusées sur Facebook montrent un policier qui tente d’interpeller seul un manifestant, avant d’être déséquilibré, de tomber au sol et de recevoir des coups de skateboard par un jeune homme cagoulé.
Des faits pleinement reconnus
Le prévenu présentait déjà un casier judiciaire « conséquent », selon son avocat, avec 7 condamnations. À l’audience, il a « pleinement reconnu les faits et a présenté des excuses sincères », a indiqué son avocat. Le procureur, Étienne Manteaux, avait requis une peine de 2 ans d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. Dans une « dépêche » du 18 mars, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a enjoint aux parquets d’apporter une « réponse pénale systématique et rapide » en cas de débordements dans les manifestations.
Il avait invité les magistrats à requérir « des peines complémentaires permettant d’éviter la réitération des faits ». « Les peines d’interdiction de séjour (…) ou d’interdiction de paraître en certains lieux paraissent particulièrement adaptées », avait-il estimé. Condamné, le trentenaire dispose de 10 jours pour faire appel.
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