Il n’y a « aucune divergence idéologique » au sein du groupe majoritaire sur la réforme des retraites, a affirmé mardi le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, tout en jugeant « pas idéales » les initiatives de certains de ses membres.
« Il n’y a pas de divergence idéologique (…), aucune », a déclaré M. Le Gendre lors d’un point presse. Ce texte est « celui qui rassemble le plus profondément le groupe », a-t-il insisté.
L’élu de Paris a néanmoins jugé « pas idéales » les récentes tribunes dans la presse d’une vingtaine d’élus de l’aile gauche plaidant notamment pour que la réforme ne soit pas budgétaire.
Mais « c’est plus une divergence sur la façon de faire et sur la méthode qu’une divergence de fond », a-t-il estimé, ajoutant avoir eu l’occasion de le dire dans la matinée lors de la réunion de groupe hebdomadaire.
Lors de ce rendez-vous, certains députés se sont émus du besoin « de se répandre dans la presse » de leurs collègues. « Résultat, on pense que toute la majorité pense la même chose, ce qui est faux ! Et on perturbe la négociation », a déclaré Guillaume Kasbarian, selon des propos rapportés.
« J’en ai assez de ceux qui veulent enfoncer un coin entre le Premier ministre, le gouvernement et la majorité et qui tentent de parler en notre nom à tous alors qu’ils sont une minorité. Sur le terrain, on nous demande de tenir bon », a aussi affirmé Aurore Bergé, d’autres insistant aussi sur le « soutien » reçu sur le terrain.
Selon M. Le Gendre, le groupe LREM « se tient sur une ligne de crête »: il n’est pas un « observateur passif » mais n’est pas « négociateur ».
Le groupe est « déterminé à ce que nous trouvions un accord politique avec les syndicats (réformistes) qui ne rejettent pas en bloc la réforme« , a poursuivi le responsable des « marcheurs », estimant que c’est « jouable » et que dans le cas contraire, ce serait une « très grande déception et même un échec ».
Selon M. Le Gendre, une « écrasante majorité » du groupe est aussi convaincue « qu’on ne peut pas porter une réforme aussi ambitieuse et transformante en laissant fermée à double tour la question du financement ».
« Sur les moyens, les techniques, la méthode et le calendrier, ça peut être plus balancé » au sein du groupe, a-t-il admis.
Delphine Bagarry, signataire d’une tribune ce week-end, a, elle, récusé devant la presse toute « volonté de fronde », mettant en avant « la richesse du débat ».
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