Le patron de la CFDT Laurent Berger a une nouvelle fois appelé le gouvernement à soumettre la réforme des retraites au vote des parlementaires, mettant en garde contre les conséquences d’un passage en force via le 49.3, mardi à la veille d’une huitième journée d’action.
« L’appréciation de la CFDT ne sera pas du tout la même si le processus est le 49.3 ou (…) un vote solennel », a affirmé Laurent Berger sur RTL, interrogé sur une éventuelle poursuite de la mobilisation en cas de vote ou de recours à l’arme constitutionnelle du 49.3, qui permet de faire passer un texte sans vote à l’Assemblée nationale.
Laurent Berger a indiqué que l’intersyndicale prendrait jeudi une décision sur la suite à donner au mouvement. Concernant le 49.3, « tout ce qui est constitutionnel est légal, (…) mais ce serait un vice démocratique (…) On a besoin qu’à un moment donné, la représentation nationale s’exprime sur cette réforme des retraites », a déclaré le dirigeant syndical. Il s’exprimait à la veille de la huitième et dernière journée d’action avant un possible vote du texte au Parlement jeudi.
Un rassemblement prévu jeudi
Après l’adoption du texte au Sénat samedi soir, l’ultime séquence parlementaire s’ouvrira mercredi avec la commission mixte paritaire (CMP), réunissant des élus des deux chambres. En cas d’accord sur un texte de compromis, celui-ci sera soumis jeudi au Sénat puis à l’Assemblée nationale, où le gouvernement est loin d’être sûr de disposer d’une majorité.
Interrogé sur les actions prévues à cette occasion, Laurent Berger a confirmé que les principaux responsables syndicaux prévoyaient de se rassembler jeudi devant l’Assemblée lors de l’examen du texte. « Vu l’opposition et la colère qui commencent à monter dans la tête des travailleurs et des travailleuses, le 49.3 est un vice démocratique, donc on peut encore éviter ça, il faut aller au vote, il faut aller au bout d’un processus démocratique qui a été très escamoté », a-t-il martelé.
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