Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a affirmé jeudi que le combat syndical contre la réforme des retraites était « loin d’être terminé », se projetant vers de « grandes manifestations populaires le 1er mai ».
« Contrairement à ce qu’espère le gouvernement, le mouvement est loin d’être fini », a renchéri à ses côtés la numéro un de la CGT Sophie Binet, réaffirmant, peu avant le départ du cortège parisien, que le président « ne peut pas gouverner le pays tant qu’il ne retire pas cette réforme ».
« Le Conseil constitutionnel va statuer demain, nous comptons sur la sagesse des juges (…) pour ne pas valider cette loi en l’état et après ce sera la responsabilité du président de la République », a-t-elle poursuivi, mettant en avant une détermination à obtenir la « non promulgation » de la réforme.
Début de journée et blocus du conseil constitutionnel #greve13avril pic.twitter.com/XDXwfcSeO5
— tulyppe (@tulyppe) April 13, 2023
Interrogée sur les propos de la veille d’Emmanuel Macron promettant aux syndicats un « échange qui permettra d’engager la suite et de tenir compte » du verdict du Conseil, elle a lancé : « j’avais envie de dire ‘lol’ « . « Le problème, c’est l’ordre du jour. Nous l’ordre du jour, c’est le retrait de cette réforme des retraites, là il nous propose un hors sujet », a-t-elle ajouté.
Le feu vert des Sages au RIP sinon la « colère sociale »
Sur la rencontre avec le chef de l’État, M. Berger a plaidé pour un « délai de décence », notant qu’il y a d’autres « voies de sortie » comme le recours à l’article 10 pour permettre de proposer au Parlement une nouvelle délibération. « On va d’abord lui laisser les 15 jours de réflexion pour demander une nouvelle délibération ou décider de ne pas appliquer la loi », a aussi déclaré Frédéric Souillot (FO).
Les syndicats comptent a minima sur un feu vert des Sages au référendum d’initiative partagée (RIP). « Si on n’a pas au moins le RIP, alors la colère sociale va être très forte », a mis en garde Cyril Chabanier (CFTC).
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