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[Vidéo] Retraites: les députés LR dénoncent un « fiasco parlementaire et gouvernemental »

février 12, 2020 14:44, Last Updated: février 12, 2020 17:06
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Les députés LR ont dénoncé mercredi un « fiasco » après l’échec de la commission spéciale sur les retraites à examiner tous les amendements sur le volet principal de la réforme, qui fera nombre de « perdants » selon eux.

« C’est un fiasco parlementaire et gouvernemental » et « une Bérézina à tous les étages », a affirmé lors d’une conférence de presse le patron des députés Les Républicains Damien Abad, selon qui « l’impréparation et l’amateurisme du gouvernement entraînent aujourd’hui ce simulacre de débat en commission spéciale ».

Pour le député des Vosges Stéphane Viry « l’échec était programmé, à défaut le gouvernement aurait eu un autre calendrier ».

Dénonçant un « jeu de dupes » avec « une complicité cachée entre LFI (qui avait déposé 19.000 amendements en commission, NDLR) et le gouvernement », M. Abad a mis en garde contre l’usage éventuel de l’article 49-3.

Cette procédure permettant l’adoption d’un texte sans vote serait « totalement impensable » alors qu' »il n’y aurait eu ni vote en commission, ni dans l’hémicycle ».

« On demande aux députés de voter une réforme qui concerne 14% du PIB sans connaître les conséquences financières » ni la manière dont sera gérée la transition, a de son côté estimé le président du Sénat Gérard Larcher (LR) selon qui « il y a une part d’amateurisme et peut-être un manque de respect du parlement ».

Mais « on ne pourra pas museler les débats », a affirmé M. Abad, qui a notamment souhaité « qu’on puisse débattre du financement ».

Sur d’autres thèmes, tels que la pénibilité, « la seule fois où on (en) parlera c’est dans l’hémicycle, avec des règles très brutales de coercition » des temps de parole, a déploré le président de la Commission des Finances Eric Woerth.

M. Abad a aussi appelé à la « vigilance sur le calendrier », notamment sur la pause du 9 au 22 mars avant les municipales: « Il ne faut pas que la coupure soit entravée parce que le gouvernement n’arrive pas à gérer son calendrier. »

Les députés LR, favorables à un report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite en contrepartie de mesures sur la pénibilité, organisaient ensuite un colloque avec des membres de la société civile sur le sujet.

Intervenant par vidéo, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui a pris ses distances de LR mais est régulièrement évoqué pour représenter la droite à la présidentielle de 2022, a dénoncé une réforme « ni faite ni à faire ».

« La droite doit être sociale, ce qui ne veut pas dire l’assistanat », a ajouté M. Bertrand – qui avait porté la réforme des régimes spéciaux de 2008 – avant de féliciter ses ex-compagnons de parti: « Vous êtes les seuls à faire des propositions hyper-concrètes. »

S’appuyant sur une dizaine de profil-types, le groupe a détaillé dans une plaquette « pourquoi cette réforme va faire autant de perdants », depuis le mode de calcul « sur l’ensemble de la carrière et non plus les 25 meilleures années », jusqu’aux incertitudes sur la valeur du point qui « ne pourra jamais être totalement garantie ».

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