Les syndicats FO et CGT de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône) ont proposé mercredi aux grévistes un durcissement de la grève, qui se traduirait par un arrêt de production, a-t-on appris de source syndicale.
Comme l’ensemble des raffineries de France, celle de Feyzin est en grève avec pour l’instant un arrêt des expéditions de carburant, afin de protester contre le projet gouvernemental de réforme des retraites.
L’arrêt d’une raffinerie, qui prend dans tous les cas plusieurs jours entre le début des opérations et l’arrêt effectif, peut être mis en œuvre de deux manières : par un blocage des expéditions de produits, qui, une fois que les bacs sont pleins dans la raffinerie, pose de toute façon la question de l’arrêt pour des raisons de sécurité, ou par une demande directe aux responsables du site parce que les grévistes le souhaitent.
Contraindre le personnel à prolonger son service
Pour le quart de mercredi après-midi, le vote s’est soldé par un résultat à 50/50 pour des consignes d’arrêt sur l’ensemble des secteurs de production, a indiqué M. Belouz, ajoutant que les équipes des quarts de nuit et du matin devaient encore être consultées pour avoir un résultat global. L’assemblée générale de l’après-midi ne comptait que 150 à 200 participants pour 600 salariés, selon lui.
En revanche, la grève est toujours en cours ainsi que l’arrêt des expéditions de carburant. « Il va peut-être y avoir un changement de modalité », a conclu M. Belouz. Au cas où il y aurait une demande de ce type de la part des grévistes de Feyzin, la direction de la raffinerie devra alors se prononcer. Si elle refuse cette demande, « c’est un bras de fer et souvent, ça commence par des refus de relève », a expliqué à l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour TotalEnergies.
« C’est-à-dire que ceux qui viennent prendre leur poste de travail et qui se déclarent grévistes ne rentrent pas dans l’usine et comme on est obligé de laisser des équipes pour la sécurité, ce sont les équipes à l’intérieur qui prolongent leur présence de deux, quatre, six, huit heures, on a vu jusqu’à 24 heures avant que la direction ne lâche », a-t-il conclu.
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