Les trois chefs des Républicains sont arrivés jeudi à Matignon pour un entretien avec la Première ministre Élisabeth Borne sur la réforme des retraites, l’exécutif comptant toujours sur un vaste soutien de LR pour faire passer au Parlement son texte controversé.
Le président des Républicains, Éric Ciotti, et les chefs des groupes parlementaires à l’Assemblée, Olivier Marleix, et au Sénat, Bruno Retailleau, sont arrivés vers 11h30, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Nous souhaitons parler de « la revalorisation des petites retraites » pour l’ensemble des retraités, futurs et actuels, « un sujet déterminant, impératif », a déclaré à son arrivée devant Matignon M. Marleix.
Les Républicains n’ont cessé de demander des garanties sur les petites pensions.
Le gouvernement assure qu’il va les relever à près de 1200 euros, ce qui correspond à 85% du Smic net, pour les futurs et actuels retraités. Mais comme il s’agit d’un montant brut, donc avant prélèvements sociaux, tous ne sont pas dans la même situation.
En attente d’une proposition « acceptable »
« Sur ce sujet très technique, on veut être sûr que la proposition qui sera établie par le gouvernement soit vraiment acceptable et conforme à ce qu’on attend », a ajouté M. Marleix. « Une réforme des retraites ça doit servir d’abord aux retraités actuels, c’est le principe du système par répartition qu’on veut sauvegarder ».
« On est là pour défendre les Français. On le fait. On le fera dans l’hémicycle et on le fait maintenant pour que le texte soit le plus acceptable », a-t-il insisté.
« J’espère que tous les partis qui ont envoyé des députés à l’Assemblée nationale laisseront les députés travailler sur ce texte. On a 30% de nos retraités qui vivent avec des retraites de misère, c’est un vrai sujet de combat qui devrait nous mobiliser tous, plutôt que d’aller faire le cirque dans la rue », a-t-il affirmé.
Le gouvernement compte sur le vote de LR en faveur de sa réforme pour éviter d’utiliser l’article 49.3, vu comme un outil constitutionnel autoritaire.
Élisabeth Borne a présenté mardi son projet visant à reporter progressivement à 64 ans l’âge de départ à la retraite, au lieu de 62 ans actuellement, tout en accélérant l’allongement de la durée de cotisation.
Les principaux syndicats, unanimement opposés à cette réforme, ont d’ores et déjà appelé à une première journée de grève et manifestations le 19 janvier. Les sondages montrent aussi des Français majoritairement hostiles à la réforme.
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