Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a déclaré vendredi sur TF1 vouloir « ouvrir le débat » pour une « amélioration » de la réforme controversée sur les retraites sans pour autant « tout remettre en cause ».
« Je vais ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles et je le ferai avec les partenaires sociaux », a affirmé M. Barnier.
« En respectant le cadre budgétaire »
Partisan lors de la primaire LR en 2021 d’un report de l’âge légal à 65 ans, M. Barnier s’est refusé à dire s’il reviendrait sur le décalage de 62 à 64 ans inscrit dans la réforme adoptée au forceps en 2023. « Ne me demandez pas de dire où nous allons aboutir. Je veux engager sur ce sujet une amélioration, mais en respectant le cadre budgétaire », a dit le nouveau locataire de Matignon.
« Je m’exprimerai devant l’Assemblée nationale et aussi au Sénat dans les prochaines semaines sur ce sujet qui est très grave. On ne va pas tout remettre en cause. Cette loi a été votée dans des conditions très difficiles. Elle a exigé des débats », a exposé M. Barnier.
« Je pense qu’on travaille mieux avec le Parlement, y compris dans les situations difficiles où nous sommes, qu’on doit respecter et prendre en compte les partenaires sociaux, les syndicats. Notre pays a besoin de syndicats forts », a-t-il encore ajouté.
Tandis que la réforme de 2023 prévoit un relèvement progressif de l’âge à 64 ans, le Nouveau Front populaire (NFP), comme le RN, veulent revenir à 62 ans. Des voix socialistes ou centristes plaident plutôt pour rediscuter des paramètres.
Les macronistes et la droite appellent, eux, au « sérieux » budgétaire : même avec la réforme, le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit un déficit à 0,4 point de PIB en 2030. Plusieurs syndicats plaident pour « abroger » la mesure phare, mais pas forcément ses contreparties sociales.
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