La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a assuré mardi n’avoir reçu « aucune pression » de l’Élysée pour torpiller la proposition de loi visant à abroger la retraite à 64 ans, et a reconnu que la majorité « aurait pu faire mieux » pour trouver un compromis social et politique.
« Nous sommes dans un régime de séparation des pouvoirs et heureusement que la présidente de l’Assemblée nationale que je suis ne reçoit aucune pression de l’exécutif », a-t-elle déclaré sur RTL.
La veille, dans l’hémicycle, le député LFI Louis Boyard l’a taxée d’« agente de l’Élysée », hors micro, l’accusant d’avoir organisé l’irrecevabilité de cette demande d’abrogation jeudi dernier. Il a été sanctionné pas l’intéressée. « Chacun peut dire et penser ce qu’il veut. Moi, je crois que, depuis un an, j’ai prouvé que j’étais une femme indépendante », a-t-elle insisté.
« Tous responsables »
Elle a par ailleurs reconnu que sur la réforme des retraites, « assurément le chemin qui a été suivi n’est pas le plus satisfaisant ». « On aurait pu faire mieux », a-t-elle ajouté, « personne ne peut se satisfaire que le dialogue social dans notre pays n’ait pas réussi sur ce point et nous en sommes tous responsables : les syndicats, les forces politiques et la société civile ».
Interrogée sur la future loi immigration, Mme Braun-Pivet s’est dite opposée à la proposition de loi LR dont « le volet constitutionnel » va selon elle « beaucoup trop loin, en remettant en cause finalement le principe de notre adhésion à l’Union européenne telle que nous l’imaginons ». Or, a-t-elle estimé, « l’Union européenne en matière migratoire et une vraie partie de la réponse ».
Les Républicains ont déposé deux propositions de loi sur l’immigration dont une, constitutionnelle, pour donner la possibilité de déroger au droit international sur les questions migratoires au nom des intérêts de la Nation.
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