L’ancienne première dame des États-Unis, secrétaire d’État et candidate à la présidence Hillary Clinton a renvoyé dans les cordes les femmes et les jeunes filles qui ont exprimé leur malaise lorsqu’elles ont été touchées par l’ancien vice-président et candidat à la présidence Joe Biden.
Hillary Clinton, 71 ans, était avec sa fille Chelsea Clinton, 39 ans, pour promouvoir la publication de leur nouveau livre.
« Pour l’amour du ciel, je suis désolée, je dois intervenir parce que j’en ai entendu parler un peu », a dit Mme Clinton au magazine People. « Je veux dire, je ne pense pas que les internautes de la sphère Twitter ne soient l’électorat américain, néanmoins il y a beaucoup de voix qui disent toutes sortes de choses. »
Elle a précisé que M. Biden, 76 ans, « est un être humain tout à fait décent qui a servi son pays honorablement et bien pendant des décennies ».
« Vous pourriez prendre n’importe quelle personne qui ose sortir la tête hors du parapet et dire : ‘Je vais me présenter aux élections présidentielles’, et trouver quelque chose qui… une petite habitude ennuyeuse ou un autre type de comportement que d’autres vont décortiquer et avec lequel on n’est pas d’accord », a-t-elle poursuivi.
Pendant des années, Joe Biden a fait l’objet d’un examen minutieux en raison de ses contacts physiques, qui comprennent des touchers répétés sur des femmes et des filles avec lesquelles il entre en contact, bien que d’une part certaines femmes, comme Stephanie Carter, l’aient défendu.
D’autre part, l’ancienne candidate au poste de lieutenant-gouverneure du Nevada, Lucy Flores, a rédigé en mars un essai décrivant une interaction en 2014 avec M. Biden, qui assistait à un événement politique pour soutenir Mme Flores.
Elle a clamé que M. Biden est arrivé derrière elle et lui aurait posé les mains sur ses épaules avant de se pencher et d’inhaler ses cheveux.
« J’étais mortifiée », écrivait-elle. « Je me suis dit : ‘Qu’est-ce que c’est que ce [XX] ? Pourquoi le vice-président des États-Unis sent mes cheveux ?' »
Elle était embarrassée et choquée, écrivait-elle, et encore plus quand il l’a embrassée à l’arrière de la tête, la laissant temporairement paralysée.
« Je me suis sentie mal à l’aise et confuse. C’était grossier ! Le vice-président des États-Unis d’Amérique venait de me toucher d’une manière intime, réservée aux amis proches, à la famille ou aux partenaires romantiques, et je me sentais impuissante à faire quoi que ce soit », écrit Mme Flores.
Joe Biden a publié une déclaration affirmant qu’il n’avait jamais agi de façon inappropriée.
Social norms are changing. I understand that, and I’ve heard what these women are saying. Politics to me has always been about making connections, but I will be more mindful about respecting personal space in the future. That’s my responsibility and I will meet it. pic.twitter.com/Ya2mf5ODts
— Joe Biden (@JoeBiden) 3 avril 2019
Traduction : « Les normes sociales changent. Je comprends cela, et j’ai entendu ce que ces femmes disent. Pour moi, la politique a toujours été d’établir des liens, mais je serai plus soucieux de respecter l’espace personnel à l’avenir. C’est ma responsabilité et je vais l’assumer. »
« Au cours de mes nombreuses années de campagne électorale et dans la vie publique, j’ai offert d’innombrables poignées de main, accolades, témoignages d’affection, soutien et réconfort, a dit M. Biden. « Et pas une seule fois, n’ai-je estimé que j’avais agi de façon inappropriée. S’il est suggéré que je l’aie fait, j’écouterai respectueusement. Mais ce n’était pas mon intention. Je ne me souviens peut-être pas de ces moments de la même façon, et je suis surpris de ce que j’entends. »
Dans une vidéo sur Twitter, M. Biden a déclaré qu’il changerait son comportement en citant l’évolution des normes sociales, mais peu après il a été vu en train de toucher un enfant de 10 ans lors d’une campagne électorale.
Peu de temps après, plusieurs autres femmes, dont Amy Lappos, âgée de 43 ans, ont déclaré que M. Biden les avait touchées de façon inappropriée.
Amy Lappos a précisé que M. Biden l’a saisie lors d’une collecte de fonds en 2009.
« Ce n’était pas sexuel, mais il m’a saisie par la tête », souligne Mme Lappos. « Il a mis sa main autour de mon cou et m’a tirée vers lui pour se frotter le nez contre le mien. Quand il me tirait, j’ai cru qu’il allait m’embrasser sur la bouche. »
Dans un message sur Facebook, elle a fustigé les gens qui estiment que la « grossièreté des hommes envahissant l’espace personnel des femmes pour les renifler et les toucher soit discutable ».
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