Ce mardi 7 mars, le tribunal correctionnel de Roanne a rendu son délibéré concernant le père de famille accusé d’avoir passé à tabac l’agresseur sexuel présumé de sa fille de 6 ans. Il a été condamné à huit mois de prison avec sursis. L’affaire, qui s’était déroulée en octobre dernier, avait fait grand bruit.
Le 24 janvier dernier, quatre Roannais ont été jugés pour avoir fait justice eux-mêmes. Parmi eux, le père d’une enfant de 6 ans victime d’une agression sexuelle. Ce dernier a été condamné à huit mois de prison avec sursis, des circonstances particulières ayant été prises en compte dans le verdict, rapporte Le Progrès.
« J’étais fou de rage car ma famille était en pleine détresse »
En octobre 2022, l’agresseur présumé de l’enfant s’était introduit au domicile de cette dernière et le père de famille, aidé de trois de ses amis, avait retrouvé et frappé le suspect le lendemain soir. Si deux des Roannais ont été relaxés, le troisième ayant été reconnu par les policiers en train de frapper l’adolescent de 16 ans, écope de six mois de prison avec aménagement de peine sous bracelet électronique.
Lors de l’audience du 24 janvier dernier, le prévenu a certifié qu’il était le seul à avoir frappé l’agresseur présumé de sa fille, se trouvant « dans un état second » selon ses propres mots. « J’étais fou de rage car ma famille était en pleine détresse. Heureusement que mes amis étaient là pour me retenir, sinon je ne sais pas ce que j’aurais fait. Je n’avais pas à me faire justice moi-même », a-t-il souligné. À son encontre, le parquet a requis une peine de 18 mois de prison, dont 6 à 9 mois avec sursis probatoire de 2 ans, précisent nos confrères. Cependant le tribunal a tenu compte des circonstances particulières dans son verdict et il écope finalement de huit mois de prison avec sursis.
« Le tribunal reconnaît que la vengeance n’a pas sa place dans la société »
Le procureur de la République de la ville, Abdelkrim Grini, avait dénoncé la réaction de ce père de famille au moment des faits. Ce mardi, il a indiqué à BFMTV qu’en déclarant cet homme « coupable », le tribunal « reconnaît que la vengeance n’a pas sa place dans la société ». Il a ajouté qu’il ne fera pas appel, estimant la « sanction adaptée ».
De son côté, l’avocat du père de famille Me Jean-François Canis a considéré la peine prononcée comme étant « logique », quant aux réquisitions, elles étaient en revanche « sévères et inadaptées » selon lui. « Ce n’était pas des violences gratuites, a-t-il ajouté, mais des violences d’un homme dont on pouvait comprendre la colère compte tenu des faits dont sa fille avait été victime ».
Quant à l’affaire d’agression sexuelle sur la fillette, le procureur a précisé que celle-ci était toujours en cours d’instruction. Il a ajouté : « Normalement, ce dossier devrait sortir dans les mois qui viennent, mais c’est du ressort du magistrat instructeur. » L’agresseur présumé contesterait toujours les faits qui lui sont reprochés, indiquent nos confrères. Il se trouve actuellement dans un centre éducatif fermé.
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