Robotisation : 50% de la population au chômage d’ici à 30 ans ?

22 février 2016 14:00 Mis à jour: 23 février 2016 11:41

Selon une étude américaine parue le 14 février, dans 30 ans, 50% des emplois seront occupés par des robots, faisant grimper le chômage mondial de plus de 50% d’ici à 2045. Les experts estiment que les métiers de demain doivent inexorablement évoluer vers le numérique, mais les économistes s’interrogent sur la capacité de l’économie à s’adapter à une telle transformation.

Robotisation, un chômage massif à la clé

Lors de la conférence annuelle de l’American Society for the Advancement of Science qui s’est tenue les 13 et 14 février, les scientifiques ont dressé un tableau inquiétant. Selon Moshe Vardi, directeur de The Institute for Information Technology au Texas, « nous approchons du moment où les machines pourront surpasser les humains dans presque toutes les tâches ».

En effet, au cours des 30 prochaines années les progrès réalisés dans le développement de l’intelligence artificielle permettront de remplacer les humains dans de nombreux métiers. « La question est de savoir si l’économie mondiale pourra s’adapter à un taux de chômage de plus de 50% », a-t-il ajouté.

Nous approchons du moment où les machines pourront surpasser les humains dans presque toutes les tâches.Moshe Vardi, directeur de The Institute for Information Technology

Un rapport de l’Oxford Martin School, publié le mois dernier, montrait que selon les chiffres de l’OCDE, 57% des emplois pourraient être automatisés. Dans des pays développés tels que le Royaume-Uni ou les États-Unis, cette proportion serait respectivement de 35% et 47%, alors qu’elle serait de 72% pour la Thaïlande, ou même 85% pour l’Éthiopie. En France, on parle de 42% et de 3 millions d’emplois détruits dans les dix ans à venir.

Un robot pour chaque tâche répétitive

À l’échelle de notre civilisation, le XXIe siècle sera plus que jamais marqué par le développement de la technologie. Toujours est-il que plus l’homme cherche à la dominer pour gagner en productivité et en confort, plus elle lui échappe.

Ainsi demain, il pourrait exister un robot pour chaque tâche répétitive : des robots industriels pour fabriquer nos voitures et tous les objets de notre quotidien ; d’autres pour préparer les colis et nous les livrer ; des robots qui feront la cuisine et iront faire les courses depuis notre frigo ; d’autres encore qui écriront nos articles, nous soigneront, nous conduiront, etc. La liste est presque infinie.

Une mutation des métiers sera également induite par cette robotisation avec de plus en plus d’emplois en rapport unique avec un ordinateur. 60% de ces métiers n’existent pas encore : architecte en robotisation de la maison, ingénieur en organes artificiels, assistant robotique, assistant de database, etc.

Les robots et l’imaginaire collectif
« Robot » est un terme qui a été créé par Karel Capek, écrivain tchèque du 20e siècle. Il vient du tchèque « robota » qui veut dire travail. Dans sa nouvelle Rur, les robots finissent par prendre la place des humains. Au 16e siècle, une légende de Prague raconte l’histoire du Golem, un être créé avec de l’argile par le rabbin Yeouda Loew et qui exécute toutes les tâches écrites sur un papier introduit dans sa bouche par son créateur. En 1593, le golem fut détruit pour être devenu incontrôlable et avoir semé la destruction.

Si le numérique et la robotisation sont un facteur de développement immédiat, on peut se poser la question de leur visibilité économique et de leur impact sur l’emploi sur le long terme, surtout lorsqu’une technologie touche et change si profondément notre civilisation et notre manière de travailler, de penser, de rêver et de comprendre le monde.

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