Alizé Cornet, 107e mondiale, a été éliminée dès son entrée en lice à Roland-Garros, battue 6-2, 6-1 par la Chinoise Qinwen Zheng (8e) finaliste du dernier Open d’Australie, pour ce qui était le dernier match de sa carrière, mardi.
L’heure de la retraite a donc sonné pour la Française de 34 ans, qui avait fait du rendez-vous parisien son tout dernier tournoi. Outre six titres en simple à son palmarès, elle détient le record du nombre de Grands Chelems joués d’affilée (69), une série débutée à l’Open d’Australie en 2007.
L’émotion a étreint AlizéCornet, ovationnée dès son entrée sur le court Philippe-Chatrier, couvert en raison de la pluie s’abattant sur Paris, son sourire parvenant néanmoins à retenir les larmes, qui finiraient tôt ou tard par couler.
Cela s’est en effet produit après la cérémonie d’hommage prévue par les organisateurs, en visionnant la vidéo retraçant sa vie et sa carrière. « J’ai déjà pleuré hier (lundi) en regardant Rafael Nadal, alors… Et aujourd’hui, j’avais tenu jusqu’ici, mais l’émotion me submerge ». « Ça fait des semaines que je me prépare pour ce moment mais je crois qu’on n’est jamais prêt pour faire ses adieux », a-t-elle déclaré au micro, émue aux larmes.
Son ultime rencontre n’avait pas vraiment bien débuté. La Française a éprouvé de grandes difficultés à non seulement se dépêtrer de la pression mais aussi à contenir le jeu agressif de Zheng, qui n’était évidemment pas là pour faire de sentiments.
Sa combativité sur les courts
La Chinoise de 21 ans, plus agressive, plus puissante aussi, s’est vite détachée 4-0. Moment auquel Cornet s’est enfin rebiffée.
Elle qui s’est toujours caractérisée par sa combativité sur les courts, a été fidèle à sa réputation, renvoyant enfin coup pour coup et poussant à la faute sa jeune rivale et récompensée d’un débreak (4-2).
Sentant le danger poindre sous les vivats d’un public soudain bien plus chaud, Zheng a alors réussi à resserrer son jeu pour à nouveau s’emparer du service de la Niçoise, par ailleurs plombée, par une première balle médiocre (47% de réussite), et empocher la première manche en 50 minutes.
Au second set, Cornet, qui venait d’être breakée, a encore fait son possible pour effacer ce retard, mais sans convertir ses deux opportunités. Et c’est Zheng, au contraire, qui a enfoncé le clou pour mener 4-1.
Sur sa chaise au changement de côté, la Française ne masquait pas sa frustration, se parlant à elle-même en mimant un coup droit mal exécuté, preuve qu’elle était encore dans son match. Mais plus pour très longtemps, car son adversaire s’est montrée intraitable jusqu’au bout malgré trois balles de match sauvées dans une ultime preuve de résistance.
« J’ai eu une chance inouïe de vivre cette vie. L’émotion me submerge parce que je vois le chemin parcouru. Je suis fière de moi, j’aurais voulu faire plus, mais je sais que j’ai une chance incroyable d’avoir vécu cette vie-là » a confié Alizé Cornet lors de sa prise de parole sur le court, selon l’Équipe.
Pour la suite, elle va se consacrer à sa carrière de romancière déjà lancée avec deux livres à son actifs. « C’est quelque chose qui me plaît énormément », a confié Alizé Cornet à Ouest-France, ajoutant « prendre plaisir à créer des histoires ».
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