Le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Nils Muiznieks a demandé mercredi à l’Italie de préciser la nature de sa collaboration avec Tripoli sur l’interception de migrants ayant pris la mer pour tenter de rejoindre ses côtes.
Dans un courrier adressé au ministre italien de l’Intérieur Marco Minniti, M. Muiznieks « demande au gouvernement italien d’éclaircir la nature des opérations d’aide qu’il entend fournir aux autorités libyennes dans les eaux territoriales libyennes ».
Rome aide en effet depuis plusieurs mois les garde-côtes libyens à intercepter les migrants avant qu’il n’arrivent dans les eaux internationales. Les migrants sont alors renvoyés en Libye, où beaucoup risquent de retomber dans un cycle de violences et d’extorsion.
« À la lumière des récents rapports sur la situation des droits de l’Homme des migrants en Libye, remettre des individus aux autorités libyennes ou à d’autres groupes en Libye pourrait les exposer à un risque réel de torture, à des traitements dégradant ou à des châtiments corporels », rappelle ainsi le commissaire letton.
Nils Muiznieks demande aussi à Rome de préciser « quels garde-fous l’Italie a mis en place » pour « assurer que les personnes interceptées ou sauvées par des bateaux italiens dans les eaux territoriales libyennes » ne soient pas exposées à une situation contraire à la Convention européenne des droits de l’Homme.
Il demande également au ministre des informations à propos de mesures qui permettraient de « s’assurer que les opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée, y compris celles menées par des ONG, puissent se poursuivre de manière effective et en sécurité ».
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