Rouen : cet entrepreneur projette de fabriquer 40 tiny houses par an pour les sans-abri

Par Sarita Modmesaïb
26 septembre 2021 17:13 Mis à jour: 26 septembre 2021 17:13

L’entreprise sociale, La Fabrik à Yoops, a lancé un appel de fonds afin de financer la production de tiny houses en faveur des sans-abris.

Peut-être s’est-il inspiré des tiny houses construites par la ville de Los Angeles afin d’accueillir des sans-abris en cours de réinsertion professionnelle.

A Rouen (Seine-Maritime), Franck Renaudin a initié en 2019, le programme « Un toit vers l’emploi » qui vise à loger les personnes sans domicile fixe et les aider à trouver leur voie professionnelle en s’appuyant sur un habitat spécifique : les tiny houses (micro maisons).

De Haïti à Rouen, soutenir les plus précaires

Cet ancien fondateur de l’ONG « Entrepreneur du monde » a passé plus de vingt ans à oeuvrer en Haïti ou des pays d’Afrique ou d’Asie.

« Je cherchais toujours à travailler sur la grande précarité, mais cette fois-ci en France, où la problématique est également présente », expliquait-il sur 76Actu en 2019.

C’est dans la rue de Bapeaume, où se trouve déjà l’atelier de réinsertion « Case départ », que La Fabrik à Yoops va pouvoir débuter la production des micro-maisons.

« On est en train de constituer une équipe de cinq personnes pour le lancement de la production qu’on espère d’ici la fin de l’année 2021 », indique Franck Renaudin à 76Actu.

Ces tiny house comprennent un espace où dormir en mezzanine, une salle d’eau et une pièce à vivre d’environ 10m2 comprenant un coin cuisine.

La fabrication sera réalisée avec des « matériaux les plus locaux possibles » et de manière la « plus responsable en terme environnemental ».

A terme, l’objectif de l’entreprise est de fabriquer 40 tiny houses par an, une partie de la production destinée à Rouen, mais aussi à d’autres territoires.

Une levée de fonds destinée aux particuliers

Aujourd’hui, le projet arrive au stade de la levée de fonds afin de fabriquer les tiny houses.

Des prototypes ont été mis en service en 2020, 5 personnes en ont bénéficié et ont pu retrouver un travail en moins de 3 mois. En grande précarité, ils paient un loyer d’une dizaine d’euros seulement et assument leurs charges.

Dans l’optique de financer l’appareil de production, l’entreprise a déjà réalisé une première levée de fonds à hauteur de 500 000 euros.

Une deuxième levée de fonds est en cours, pilotée par la plateforme Lita.co, à hauteur de 300 000 euros, précise 76Actu. Les particuliers peuvent participer à ce financement même avec une petite somme.

 

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