La Première ministre sociale-démocrate roumaine a annoncé samedi qu’elle allait porter plainte contre le président de la République, de centre droit, qui a dénoncé son gouvernement « corrompu » et refuse de valider la nomination de nouveaux ministres.
« Nous irons en justice » a déclaré Viorica Dancila devant la presse et des cadres de son parti à Constanta, sur les bords de la mer Noire. « Il est facile de mettre des étiquettes, mais encore faut-il qu’il ait des preuves. Je n’ai jamais touchée par un scandale de corruption. (…) Et si les ministres ne sont pas nommés, nous irons devant la Cour constitutionnelle. »
Lâchée par l’Alliance des Libéraux et Démocrates (ALDE, centre gauche), qui a quitté le gouvernement, la cheffe de l’exécutif roumain souhaite que les ministres démissionnaires soient remplacés par des personnalités issues de sa formation politique avant de tenter d’obtenir la confiance du parlement.
Mais le président a rejeté en intégralité ses propositions.
Il évoque le « mépris avec lequel le PSD et l’ALDE continuent de traiter les Roumains.[…] Cela ne devrait surprendre personne. Au contraire, c’est le résultat logique de deux ans et demi de gouvernance chaotique, incompétente et corrompue ».
Un entretien téléphonique est prévu lundi entre le chef de l’Etat et la Première ministre, en difficulté depuis l’adoption au pas de charge d’une refonte controversée du système judiciaire, destinée selon le PSD à mettre un terme aux « abus » des magistrats, mais qui est perçue comme une atteinte à l’équilibre des pouvoirs par l’Union européenne.
Ayant essuyé une défaite aux dernières élections européennes, le PSD est aussi affaibli par la condamnation définitive à trois ans et demi de prison pour corruption de l’ancien dirigeant du parti, Liviu Dragnea.
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