INTERNATIONAL

Route du Rhum – Déjà de gros dégâts avant une tempête

novembre 5, 2018 14:32, Last Updated: novembre 5, 2018 14:37
By

Vingt-quatre heures après avoir pris le départ de la Route du Rhum, deux des favoris, Sébastien Josse et Thomas Coville, ont subi lundi d’importantes avaries sur leurs gros bateaux (des Ultim). Et le pire est encore à venir avec une grosse tempête mardi. Au dernier pointage, François Gabart (Macif) tient la tête de la course, avec derrière lui, à seulement 25 milles nautiques (40 km), Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire IX), revenu dans la course après un arrêt express d’une demi-heure dimanche soir pour une réparation technique mineure.

Partis de Saint-Malo dimanche en début d’après-midi dans de bonnes conditions, la flotte des 123 bateaux a déjà souffert. Un bateau s’est échoué dimanche soir, celui de Willy Bissainte (C’ La Guadeloupe). D’autres se sont déroutés vers Brest pour réparer comme Jean Galfione (Serenis Consulting) ou vers Roscoff, comme Louis Burton (Bureau Vallée).

Le port de Roscoff et ceux de Brest, Lorient, Douarnenez, Camaret, La Rochelle se tiennent prêts à accueillir les concurrents qui préféreront s’abriter pour tenter d’échapper à une violente tempête annoncée mardi dans le golfe de Gascogne, avec déjà des conditions très musclées prévues dans la nuit de lundi à mardi. Josse et Coville se sont déroutés d’ailleurs lundi vers La Corogne, à bord de leur maxi-trimarans sérieusement endommagés. Même si Coville reste encore en course dans l’attente d’évaluer les dégâts, c’en est fini pour Josse.

Le Maxi Edmond de Rothschild, bateau volant de toute dernière génération qu’il skippe, a perdu une énorme partie de 8 m de long de son flotteur tribord tôt lundi, alors qu’il menait la course. « On ne peut pas faire un pansement et repartir. Sébastien (Josse) est actuellement sous allure réduite, il rejoint La Corogne d’ici ce soir où une équipe sera là pour le récupérer. Il y a une nouvelle dépression qui arrive demain matin (mardi), il faut être rapidement à l’abri », a indiqué à l’AFP le directeur général de l’équipe Gitana, Cyril Dardashti.  Le manager a indiqué qu’il n’y avait « pas eu de choc ». « Le bateau a freiné brutalement, je ne pense pas que Sébastien a accroché quelque chose. Il était dans le cockpit, il y a eu un grand coup de frein, il faisait nuit noire. »

Le Maxi Edmond de Rothschild, mis à l’eau en juillet 2017, est un bateau de la classe très élitiste des Ultim (maxi-trimaran de 32 m de long pour 23 m de large maximum) et est capable de voler. Autre favori même s’il pilote un Ultim plus ancien qui ne peut pas voler, Coville (Sodebo Ultim) a vu dans la matinée de lundi le carénage du bras avant bâbord se casser. Il était alors en 2e position, derrière Gabart. Gabart, lui, tient bon la barre. Lundi, il a posté un tweet. « Première nuit… premier bobos… Gitana s’en va : Take Care Seb », a-t-il écrit avant de poursuivre: « Pas mal de bricoles aussi pour moi cette nuit mais tout va bien et on arrive bientôt en Espagne ».

La nuit prochaine s’annonce cependant pire, avec des gros creux et des déferlantes prévues dans la journée de mardi. Si les trois Ultim encore en course  avec Francis Joyon (Idec Sport) – pourraient plutôt bien s’en sortir, il n’en sera pas de même pour les plus petits bateaux. « Nos bateaux sont plus petits et plus bas sur l’eau donc on freine très vite dans la mer alors qu’en étant plus haut, ça passe mieux et on ralentit moins. Un grand bateau tangue moins », avait expliqué avant de partir Lalou Roucayrol (Arkéma), qui navigue sur un multicoque de 15 m et qui aurait préféré que le départ de la course soit différé, pas emballé à l’idée de se retrouver avec 50-55 nœuds de vent (92 à 102 km/h).

D.C avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER