La troupe d’opéra anglaise English Touring Opera a annoncé qu’elle allait se séparer de 14 musiciens blancs pour lui permettre d’« accroître la diversité parmi ses membres ».
Les contrats de quatorze musiciens de la troupe d’opéra anglaise English Touring Opera (ETO) ne vont pas être renouvelés au printemps 2022, a rapporté le Daily Mail le 12 septembre. Âgés de 40 à 66 ans, ils jouaient pour la plupart avec la compagnie depuis 20 ans.
« Nous n’avons pas demandé à l’English Touring Opera d’envoyer cette lettre »
Cette compagnie itinérante anglaise fait des tournées dans les villes du Royaume-Uni et produit une centaine de représentations par an, ainsi que le précise Le Figaro. Elle réalise également des projets éducatifs, touchant près de 50 000 personnes par an, souligne encore le Daily mail. Les quatorze musiciens ont tous reçu une lettre de l’ETO les informant qu’ils ne seraient pas engagés pour la tournée de 2022.
Dans ce courrier, James Conway, le directeur de l’ETO, a expliqué aux quatorze musiciens que la compagnie traversait « des changements importants » et qu’elle devait notamment procéder à « l’augmentation de toutes sortes de diversité dans son équipe », ainsi que le lui aurait demandé le Conseil des arts d’Angleterre. Actuellement, aucun musicien d’origine non blanche ne fait partie de l’orchestre.
« Nous n’avons pas demandé à l’English Touring Opera d’envoyer cette lettre », se défend le Conseil des arts d’Angleterre. « Nous sommes actuellement en discussion avec l’ETO pour nous assurer qu’aucun critère de financement n’a été enfreint », a-t-il ajouté.
« Pour que les choses avancent » ?
Les musiciens, qui n’ont pas pu travailler normalement depuis le début de la pandémie, comptaient sur la saison 2022 pour se renflouer financièrement. Après les avoir licenciés, l’ETO a salué l’engagement de ces musiciens et les a informés qu’elle les prendrait en considération pour de futures productions.
Le syndicat des musiciens consterné !
En revanche, cette nouvelle a provoqué l’indignation du syndicat historique des musiciens au Royaume-Uni, le Musicians’ Union. Le syndicat a en effet publié un communiqué de colère le 10 septembre dernier dans lequel il a exprimé toute sa consternation.
Une vague de réactions d’exaspération a également déferlé sur les médias sociaux après l’annonce de ces licenciements. Le collectif britannique Don’t divide us, qui explique sur son site prendre position « contre l’obsession de l’identité raciale qui divise les gens », a par exemple commenté : « Quelle chose horrible pour ces musiciens blancs, et pour les musiciens non-blancs embauchés à leur place. Certains sont licenciés pour avoir la mauvaise couleur de peau, d’autres traités avec condescendance pour avoir la bonne couleur de peau. Cette ‘diversité’ = racisme ».
Un choix « choquant et cruel »
« Je ne crois pas que des gens devraient être embauchés ou licenciés sur la base de leur race. Je m’inquiète que l’industrie de la diversité, censée être l’incarnation de l’antiracisme au XXIe siècle, ressemble de plus en plus à une nouvelle forme de racisme », a encore déclaré à l’antenne de la chaîne GB News, l’auteur britannique Brendan O’Neill.
Zhang Zhang, violoniste au sein de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, s’est elle aussi exprimée dans les colonnes du Figaro en qualifiant ce choix de « choquant et cruel ». « Aucune discrimination n’est positive. Au nom du progrès, on justifie des injustices », a pointé la musicienne. Elle a ajouté : « Au lieu de considérer l’ensemble des musiciens comme des artistes humains partageant la même passion et le même métier, on les examine et les évalue, en fonction de leur couleur de peau ou de leur origine ethnique. N’est-ce pas ce qu’on appelle le racisme ? »
« À vouloir lutter contre les discriminations, on justifie des injustices et crée d’autres discriminations qu’on ne peut pas accepter ! », a analysé l’élue municipale d’Evry-Courcouronnes Najwa El Haïté au micro de Sud Radio.
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