Un acte de vandalisme gratuit a été découvert au matin du mardi 7 janvier dans le parc Frédéric-Pic à Vanves, près de Paris. Quatre ruches ont été malmenées : l’une d’elle a fini dans l’eau, ce qui a décimé un essaim entier, soit environ 30 000 abeilles. Les autres ruches ont été retournées et on ne saura qu’au printemps si certaines de leurs habitantes ont réussi à survivre.
« Détruire pour détruire, c’est ridicule et odieux… », déclare à nos collègues du Parisien Pierre Kerg, l’un des apiculteurs concernés. « C’est fou de s’en prendre à des ruches. »
Un total de quatre apiculteurs ont installé leurs ruches sur un îlot du parc. Trois des ruches vandalisées appartenaient à M. Kerg alors qu’une des ruches retournées était celle d’un autre apiculteur. Une ruche a été retrouvée flottant sur un cours d’eau.
« Par grand froid, on ne sait pas comment l’essaim va réagir », indique l’apiculteur. « Il y aura de la mortalité, car le toit est parti. Je verrai dans deux mois, au printemps, si ces deux essaims vont perdurer. »
30 000 abeilles décimées après qu’une ruche a été jetée à l’eau par des vandales https://t.co/2Yj2K2DpHm
— zizzo cecile (@CecileZizzo) 16 janvier 2020
Le retraité, qui est formé à l’apiculture depuis six ans, rappelle l’importance des abeilles : « Les abeilles ont un rôle indispensable dans l’écosystème. »
En effet, elles ont été déclarées les êtres vivants les plus importants sur Terre, rejoignant ainsi la liste des espèces menacées, a conclu le Earthwatch Institute lors d’une réunion qui a eu lieu vers la fin de l’année 2019. Près de 90 % de la population d’abeilles a déjà disparu ces dernières années, selon des études récentes.
Vandales surpris dans la soirée
Depuis la fenêtre de leur appartement donnant sur le parc, deux femmes, Micheline et Mireille, avaient repéré trois jeunes en train de s’adonner à des actes de vandalisme, vers 19h, la veille du jour où le gardien a découvert les dégradations.
« On les voyait rouler les poubelles jusqu’au ruisseau, ils ont cassé quelques planches des bancs et ils ont commencé à mettre le feu aux jeux d’enfants », se souvient Mireille.
« C’étaient trois jeunes, dans les 16, 17 ans. Je les ai menacés d’appeler les gendarmes et ils ont détalé. Mais j’aurais vraiment dû appeler la police », ajoute Micheline.
L’accès à l’îlot où se trouvent les ruches n’est pourtant pas facile, avec un pont-levis et des grilles dotées de piques pointues.
Pierre Kerg a porté plainte contre X pour dégradations. Il a aussi demandé au maire, Bernard Gauducheau, d’installer des caméras de surveillance. Celui-ci a répondu : « Nous réfléchissons à un meilleur dispositif pour empêcher l’accès aux ruches. »
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