En deux étapes sur le circuit mondial, Antoine Dupont a réussi une intégration éclair avec l’équipe de France de rugby à VII et décroché un titre prometteur à quatre mois des Jeux olympiques de Paris.
Capitaine emblématique du XV de France, le demi de mêlée, venu au défi du VII pour réaliser son rêve olympique (26 juillet – 11 août), n’a pas tardé à trouver ses marques lors des étapes de Vancouver puis de Los Angeles, où les Bleus ont décroché leur premier succès sur le circuit mondial depuis 2005.
Signe du rodage nécessaire pour passer du XV au VII, Dupont s’est d’abord contenté d’entrées en jeu sur la pointe des pieds au Canada. « On veut l’aider à maximiser son grand potentiel pour qu’il soit bon pour l’équipe », avait justifié le capitaine français Paulin Riva.
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Et ça n’a pas tardé. Auteur d’un premier essai en phase de poule, le Toulousain a ensuite inscrit celui de la victoire en quart de finale face à l’Irlande à Vancouver, faisant parler sa malice pour s’échapper dans le petit côté sur une mêlée.
Si Dupont n’a disputé que deux matches comme titulaire lors de sa première étape canadienne, où les Bleus ont terminé avec la médaille de bronze, il a gagné une place de titulaire pour conquérir le titre à Los Angeles.
Auteur de trois essais aux Etats-Unis, « le ministre de l’Intérieur » a aussi fait briller ses coéquipiers, à l’image de cette diagonale au pied pour un essai en coin de son partenaire du Stade toulousain Nelson Epée.
Le déclic c’est qu’on a beaucoup travaillé, on a de l’expérience
« Ça se fait peu ici, même nous dans notre système, on fait très peu de jeu au pied », a souri Dupont (27 ans) en zone mixte.
« On sera toujours derrière lui pour n’importe laquelle de ses initiatives. C’est une autre corde à notre arc, en plus il sait vraiment tout faire. Il est impressionnant, on essaie de s’appuyer là-dessus pour marquer des essais plus facilement que d’habitude », a salué son coéquipier Stephen Parez.
Au delà de son apport technique et physique, le meilleure quinziste du monde en 2021 pousse ses coéquipiers « à donner le meilleur », a expliqué son partenaire William Iraguha.
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Mais Dupont ne se voit pas plus important qu’un autre: « Mon rôle c’est juste joueur de l’équipe. Je suis encore en apprentissage, je ne vais pas faire de grands discours alors que ce n’est que mon deuxième tournoi avec eux ».
Lors de cette tournée nord-américaine, le VII de France « version Dupont » a décroché ses deux meilleurs résultats de la saison et a ajouté du crédit à son rêve de médaille olympique.
« Le déclic c’est qu’on a beaucoup travaillé, on a de l’expérience, et on a un facteur X avec nous », a résumé Varian Pasquet.
« On est un groupe très ambitieux qui a envie de se donner les moyens de remporter cette médaille cet été. On est tous dans cette optique là à cravacher. On veut faire quelque chose de grand », a prévenu Antoine Dupont.
D’ici là, les Bleus vont continuer sans lui leur préparation pour les JO sur le circuit mondial, à Hong Kong (5-7 avril) puis Singapour (3-5 mai), avant le retour de leur « facteur X » pour l’étape finale de Madrid du 31 mai au 2 juin.
Le demi de mêlée va lui retrouver les pelouses du Top 14 avec le Stade toulousain, loin du marasme du Tournoi des six nations du XV de France.
Si son absence dans le groupe de Fabien Galthié ne suffit pas à expliquer les peines des Bleus, qui restent sur un pâle match nul face à l’Italie (13-13), force est de constater que l’équipe de France qui gagne est celle d’Antoine Dupont.
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