À la suite de sa condamnation en première instance pour corruption, le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte a précisé le 23 décembre les modalités de sa mise en retrait à la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra.
Dans un courrier adressé à la ministre, Bernard Laporte s’engage à céder « l’ensemble de ses prérogatives » à un président délégué qu’il proposera lui-même le 6 janvier au bureau fédéral de la FFR avant de le soumettre au vote des clubs « au plus tard lors de la troisième semaine de janvier ».
Si la personne désignée venait à être rejetée lors de cette consultation — effectuée « par voie électronique » et « sécurisée par un tiers de confiance dûment mandaté » — il soumettrait un nouveau nom « jusqu’au moment où les clubs légitimeront à la majorité ce président(e) délégué(e) ».
Condamné pour corruption
Le patron du rugby français a été condamné le 13 décembre pour avoir noué un pacte de corruption avec l’homme d’affaires et président du club de Montpellier Mohed Altrad. Mais puisqu’il a fait appel de la décision, sa peine de deux ans de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer son activité de président ne sont pas immédiatement exécutoires.
Il refuse à ce titre de démissionner de la présidence, mais a accepté, sous la pression conjointe de la ministre des Sports, de la Ligue nationale de rugby (LNR) et du comité d’éthique de la FFR, de se mettre en retrait derrière un président délégué jusqu’à la décision pénale définitive.
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