L’ouragan Dorian continuait mardi de s’acharner sur les Bahamas, où il a fait au moins sept morts, avec des vents d’une extrême violence, des vagues plus hautes que les toits de nombreuses maisons et plus de 61 000 personnes ayant besoin d’aide alimentaire.
Classé dans la catégorie maximale 5 au moment de frapper les Bahamas, Dorian a faibli depuis. Il a été rétrogradé en catégorie 2, avec des vents atteignant 175 km/h, selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC) américain, à 21h00 GMT.
L’ouragan se trouvait à plus de 170 km à l’est de la ville de Vero Beach, en Floride. Il remontait vers le nord, en parallèle de la côte de la Floride, à la vitesse de 9 km/h. Le long des plages de cet État, des vents d’une force d’une vitesse tropicale, allant jusqu’à 96 km/h, pouvaient se faire ressentir.
« That’s my kitchen window that water is hitting, and that has to be a minimum of about 20 feet above the ground. » Bahamas Minister for Agriculture Michael Pintard describes flooding from Hurricane Dorian at his house in Grand Bahama. https://t.co/gwEfK4bh8a pic.twitter.com/XxAR2r2RpA
— CNN (@CNN) September 2, 2019
Évacuations obligatoires
Aux États-Unis, plusieurs millions de personnes en Floride, en Géorgie et en Caroline du Sud ont reçu l’ordre d’évacuer les côtes, que Dorian devrait frôler à partir de mardi soir. Plus de 9 500 personnes se sont réfugiées dans 121 abris en Floride, selon les autorités.
« Si vous êtes dans une zone d’évacuation, partez MAINTENANT », a lancé le sénateur et ancien gouverneur de Floride Rick Scott. « Nous pouvons reconstruire vos maisons. Nous ne pouvons pas reconstruire votre vie ».
« Tragédie historique » aux Bahamas
Les îles Abacos et Grand Bahama, sur lesquelles Dorian s’est acharné avant de reprendre sa route destructrice, étaient encore largement coupées du monde mardi. Des palmiers déplumés, des maisons éventrées et des carcasses de voitures semblant flotter, à perte de vue, dans une mer de ruines : le triste spectacle contrastait terriblement avec l’habituelle carte postale paradisiaque des Bahamas.
#Bahamas – Paysages de désolation et de chaos #Dorian pic.twitter.com/zkukZ1YkWg
— (@Nws_MENA) September 2, 2019
Évoquant une « tragédie historique », le Premier ministre de l’archipel, Hubert Minnis, avait confirmé lundi la mort de cinq personnes dans le petit archipel des îles Abacos. Un premier bilan qui devrait inexorablement grossir, a prévenu mardi le ministre de l’Intérieur bahaméen Marvin Dames.
« D’autres morts sont à craindre. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement », a-t-il déclaré à des médias locaux, précisant que, selon les informations lui parvenant, « plusieurs d’entre eux sont des enfants ».
1/2 Today at my national briefing I was deeply saddened to report that thus far there have been 5 confirmed deaths in Abaco as the result of #HurricaneDorain. We are in the midst of a historic tragedy in parts of the northern Bahamas. pic.twitter.com/Yj1nn9Fbr4
— Dr Hubert Minnis (@minnis_dr) September 3, 2019
.@ArtemisChats shares these images of Grand Bahama Island— on the left a satellite image taken on Monday at 11:44aET, on the right an image from Google Maps of the same regions of Grand Bahama Island prior to Hurricane Dorian: pic.twitter.com/3reqtEyo5G
— Jake Tapper (@jaketapper) September 3, 2019
« Il pleut toujours, avec de grosses bourrasques », a confié à l’agence France Presse (AFP) Yasmin Rigby, une habitante de l’île de Grand Bahama, au-dessus de laquelle Dorian a longtemps stationné, faisant dangereusement monter le niveau des eaux.
Mardi, l’ONU a estimé qu’au moins 61 000 personnes auraient besoin d’aide alimentaire aux Bahamas, elle s’apprête à participer à deux équipes d’évaluation, notamment avec des experts du Programme alimentaire mondial (PAM).
La Croix-Rouge avait estimé la veille que quelque 13 000 maisons pourraient avoir été endommagées ou détruites dans les îles Abacos et Grand Bahama.
« Ce sont des jours et des mois difficiles qui attendent notre peuple et notre pays », a déclaré le Premier ministre de l’archipel.
En attendant Dorian, les habitants de Floride, habitués des ouragans, se montraient solidaires avec les Bahamas voisines. Les appels aux dons se sont multipliés et plusieurs églises organisaient des collectes dans le quartier de Coconut Grove, berceau de la communauté bahaméenne à Miami.
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