L’ancien Premier ministre François Fillon, qui a un temps siégé dans deux conseils d’administration de géants russes, sera auditionné le 2 mai sur ses liens avec Moscou par la commission d’enquête sur les ingérences étrangères.
Lancée à l’initiative du Rassemblement national, cette commission, présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, planche depuis plusieurs semaines sur les « ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères (…) visant à influencer ou à corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français ».
Proche de l’un des hommes les plus riches de Russie
Depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2017, François Fillon s’est reconverti dans le privé et a notamment siégé aux conseils d’administration des entreprises russes Sibur (pétrochimie) et Zarubeshneft (hydrocarbure).
Le 24 février 2022, au moment même où l’armée russe envahissait l’Ukraine, l’ancien Premier ministre s’était attiré de vives critiques après avoir déploré « le refus des Occidentaux » d’entendre les revendications de Moscou concernant l’Otan. Le lendemain, il avait annoncé démissionner de ses mandats russes.
François Fillon avait rejoint en décembre 2021 le conseil d’administration de Sibur, notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l’un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche du président Vladimir Poutine visé par des sanctions. Quelques mois plus tôt, en juin 2021, il avait intégré la même instance chez Zarubezhneft, détenue par l’État russe.
Le Parti RN accusé d’influence russe
La commission d’enquête sur les ingérences étrangères a été lancée par le RN pour tenter de couper court aux accusations faisant du parti un agent de l’influence russe en France. Plusieurs responsables politiques ont déjà été auditionnés, notamment le député européen RN Thierry Mariani, visé par deux enquêtes préliminaires de possibles faits de corruption et de trafic d’influence avec une association franco-russe.
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