Russie : Ioulia Navalnaïa inscrite au registre des « terroristes et extrémistes », une décision « cynique et révoltante »

Par Epoch Times
11 juillet 2024 16:19 Mis à jour: 11 juillet 2024 16:21

Après avoir émis un mandat d’arrêt international contreIoulia Navalnaïa, la Russie l’inscrit sur la liste des « terroristes et extrémistes ».

Le nom d’Ioulia Navalnaïa apparaît sur cette liste tenue par Rosfinmonitoring, le service russe de renseignement financier, a constaté l’AFP jeudi.

La justice russe avait annoncé mardi que Mme Navalnaïa, qui réside à l’étranger, était visée par un mandat d’arrêt pour « participation à un groupe extrémiste ». Son placement en détention provisoire a été prononcé en son absence par un tribunal moscovite.

« Quelle rapidité ! (…) S’ils s’appliquent à ce point, c’est que Ioulia Navalnaïa fait tout comme il faut », a ironisé sur X (ex-Twitter) l’ex-porte-parole d’Alexeï Navalny, Kira Iarmych, également en exil.

La France a dénoncé jeudi le mandat d’arrêt émis par la Russie contre l’opposante en exil Ioulia Navalnaïa, qui constitue selon Paris « une étape supplémentaire dans la dérive autoritaire du régime russe ». « Cette décision est cynique et révoltante, alors que les autorités russes sont responsables du décès injustifiable d’Alexeï Navalny en prison le 16 février 2024 », écrit la diplomatie française dans une déclaration.

« Celle-ci démontre la détermination du régime russe à entraver la reprise par Ioulia Navalnaïa du combat d’Alexeï Navalny contre la corruption et en faveur de la liberté d’expression », ajoute le Quai d’Orsay, en saluant « le courage et la détermination de Mme Navalnaïa ».

Son engagement militant

Ioulia Navalnaïa a juré de reprendre le flambeau de son mari, l’ennemi numéro un de Vladimir Poutine, après sa mort dans des circonstances troubles dans sa prison de l’Arctique en février 2024.

Elle a appelé les partisans de l’opposant à ne pas perdre espoir, et dénonce régulièrement sur les réseaux sociaux le pouvoir russe et le sort réservé aux dissidents en Russie.

Les organisations de M. Navalny avaient été classées « extrémistes » et interdites en 2021 par la justice russe, et plusieurs de ses collaborateurs ont depuis été condamnés à des peines de prison.

La répression en Russie ces dernières années a jeté la quasi-totalité des opposants d’envergure derrière les barreaux ou les a poussés à partir vivre à l’étranger.

Des milliers de Russes ordinaires ont également été arrêtés pour des actes de protestation ou leur critique de l’offensive militaire en Ukraine, et nombre d’entre eux ont été condamnés à de très lourdes peines.

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