La Russie est en train de réduire ses opérations militaires près de la capitale ukrainienne, Kiev, a déclaré un responsable à l’issue du dernier cycle de négociations entre les deux pays en guerre.
« Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie, afin d’instaurer la confiance et de créer les conditions nécessaires à la poursuite des pourparlers et à la réalisation de l’objectif final qui consiste à convenir et à signer un traité de paix, a pris la décision de procéder à une réduction radicale des activités militaires en direction de Kiev et de Tchernihiv », a déclaré Alexander Fomin, vice‑ministre russe de la Défense, aux journalistes présents en Turquie après la rencontre des deux parties.
Tchernihiv, dans le nord de l’Ukraine, se trouve à environ 150 kilomètres de Kiev.
Les responsables russes fourniront plus de détails sur cette mesure après le retour de la délégation à Moscou, a déclaré M. Fomin.
Au même moment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les forces russes pourraient tenter de se regrouper avant de lancer un nouvel assaut sur Kiev.
La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février mais n’a pas réussi à prendre Kiev, bien qu’elle ait pris le contrôle d’un certain nombre de villes.
La Russie et l’Ukraine ont tenu plusieurs séries de pourparlers, mais n’ont toujours pas trouvé d’accord pour mettre fin aux combats, qui ont déplacé des millions de personnes et fait des milliers de morts.
Vladimir Medinsky, principal négociateur russe, a quant à lui déclaré que les dernières discussions étaient constructives et que le président russe Vladimir Poutine pourrait s’entretenir avec M. Zelensky, mais uniquement si cette rencontre pouvait déboucher sur la signature d’un accord par les ministres des Affaires étrangères respectifs.
La proposition écrite de l’Ukraine pour un traité stipulant que le pays sera une nation neutre n’essayant pas de se doter d’armes nucléaires, sera transmise à Poutine, a déclaré M. Medinsky, signifiant au passage son indignation face au traitement présumé des prisonniers de guerre russes. Des vidéos montrent que l’armée ukrainienne les maltraite.
David Arakhamia, principal négociateur ukrainien, estime que la Russie doit se retirer complètement de l’Ukraine.
Les responsables ukrainiens ont également signalé que l’Ukraine souhaitait obtenir des garanties de sécurité de la part de nations extérieures telles que les États‑Unis et Israël. Ces garanties ne s’appliqueraient cependant pas aux régions de l’est où les responsables locaux ont déclaré leur indépendance.
« La mise en œuvre de cet accord sur les garanties de sécurité va suivre une certaine procédure. Tout d’abord, un référendum sera organisé pour que tous les citoyens ukrainiens donnent leur avis sur cet accord et sur les modalités de sa mise en œuvre. Ensuite, il y aura une ratification par les parlements des pays garants et le Parlement ukrainien. Cette étape sera cruciale. Par conséquent, nous devons avoir le soutien de la communauté avant de pouvoir consolider cet accord », a déclaré Mykhailo Podolyak, conseiller de Zelensky, aux journalistes après les discussions.
Mykhailo Podolyak a écrit sur Twitter que les garanties seraient similaires à l’article 5 de l’OTAN, qui prévoit le déclenchement d’une réponse militaire si un membre de l’OTAN est attaqué. L’Ukraine souhaite que les pays extérieurs s’engagent à la protéger « de toute agression », a‑t‑il ajouté.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.