Régulièrement visée pour ses prises de position contre l’islamisme, la journaliste Zineb el-Razhoui a fait l’objet d’une nouvelle tentative d’intimidation pendant la foire du livre de Bruxelles.
Présente à Bruxelles pour y dédicacer les ouvrages 13 : Zineb raconte l’enfer du 13 novembre, et Détruire le fascisme islamique, publiés aux éditions Ring, l’ancienne plume de Charlie Hebdo a vu le stand qu’elle occupait être saccagé.
« Ce matin, nous découvrons le stand ravagé, des livres de Zineb el-Rhazoui dégradés, des pages de Zineb déchirées, un policier des RG belges accroupi qui vérifie la présence de colis suspects, le renseignement français qui passe constater et recueillir la moindre information», ont écrit les éditions Ring dans un communiqué paru sur leur page Facebook le 14 février.
Selon les premiers témoignages recueillis, « un jeune activiste » aurait « réussi à déjouer la sécurité » et se serait introduit sur les lieux dans la soirée du 13 février.
La maison d’édition – qui a annoncé son intention de déposer « plusieurs plaintes » – dénonce « un énième acharnement diffamatoire du groupuscule antifa, féministe intersectionnel, indigéniste et frèriste Lignes de Crêtes », auquel elle impute la responsabilité de cet acte malveillant.
Quelques jours avant l’ouverture de la foire du livre de Bruxelles, le groupuscule initiait une pétition appelant à interdire la participation des éditions Ring à cet événement culturel, considérant les auteurs publiés en son sein comme des « phares de l’extrême droite ».
« Nous rappelons que le logo du groupe action ‘antifa BXL’ a été retrouvé sur les livres dégradés et que ‘Antifa BXL’ était co-signataire direct de la tribune du groupuscule Lignes de Crête avec qui leur proximité directe est avérée », explique l’éditeur dans son communiqué.
Invitée sur le plateau de la chaîne de télévision BX1 le 15 février, Zineb el-Razhoui est revenu sur le saccage du stand où étaient présentés ses ouvrages.
« C’est le lot de tous ceux qui critiquent cette idéologie mortifère qui s’appelle l’islamisme. Elle veut, par tous les moyens aujourd’hui, faire régner la terreur intellectuelle, que ce soit en déchirant des pages, en tuant des gens ou en se victimisant. »
« Je ne cède pas à cette intimidation-là. J’ai identifié cet ennemi depuis ma plus tendre enfance. Je le connais intimement. Je lutte contre lui. J’ai envie de dire à ceux qui ont fait cela, dont d’ailleurs j’ignore l’identité, que ça n’a jamais honoré personne de détruire les livres », conclut la journaliste.
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