Quelque 250 personnes ont une nouvelle fois manifesté samedi contre le déplacement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) à Saint-Brévin (Loire-Atlantique), où une contre-manifestation les avait précédées, a constaté une correspondante de l’AFP.
Les manifestants se sont rassemblés devant l’hôtel de ville. Aux cris de « A Callac, on a gagné, à Saint-Brévin, on va gagner » ou « Saint-Brévin aux Brévinois », les prises de parole se sont succédé pour dénoncer la construction d’un nouveau Cada à proximité d’une école et, plus largement, l’ « immigration incontrôlée ».
« Maintenant qu’il n’y a plus de place dans les grandes et petites villes, on dissémine les migrants dans les villages », a dénoncé Benoît Rouze, militant dissident du parti Reconquête, venu de Blois. « Il faut stopper l’immigration totalement incontrôlée qui détruira notre pays », a affirmé Bernard Germain. Candidat de Reconquête dans les Côtes d’Armor aux dernières législatives, ce dernier était le porte-parole du comité hostile au projet, abandonné en janvier dernier, d’accueil de personnes ayant obtenu le statut de réfugié à Callac (Côtes d’Armor). Comme à Callac, les organisations Action française, Le Rassemblement vendéen, Riposte laïque et La Cocarde étaient présentes.
Affrontements entre manifestants anti-fascistes et forces de l’ordre
Des heurts ont éclaté en début d’après-midi entre des manifestants anti-fascistes et les forces de l’ordre qui les empêchaient d’accéder au rassemblement anti-Cada. Une échauffourée a également opposé les militants des deux bords dans les rues de Saint-Brévin. Un manifestant anti-Cada a été légèrement blessé selon la police et la voiture d’un « jeune patriote » a été incendiée.
En fin de matinée, dans le calme, environ 70 personnes avaient répondu à l’appel du Collectif des Brévinois attentifs et solidaires (CBAS), à proximité de l’école où sera construit le futur Cada. Symboliquement, une première pierre a été posée devant le chantier du futur édifice et une « grande fête » annoncée pour la rentrée.
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