À Saint-Etienne, le gérant d’une épicerie est poursuivi pour agression sexuelle d’une jeune collégienne. Les enregistrements vidéo de la boutique sont révélatrices.
Dénommée Emma par le média Le Progrès qui retrace cette affaire, la jeune collégienne de 11 ans vit maintenant dans la peur. La peur, entre autres, de croiser son agresseur qui est, ni plus ni moins, le commerçant chez qui la jeune fille faisait des emplettes régulièrement.
Le 31 mars, elle rentre dans l’épicerie mais ressortira traumatisée. Le soir venu, elle raconte à sa mère que le gérant lui a dit qu’elle était belle, l’a prise par le cou et lui a caressé la poitrine.
Des expertises médicales ont révélé un choc traumatique chez la jeune fille, associé à des signes d’insécurité et un sentiment de dégoût suite à cet abus.
« Elle a peur de croiser son agresseur quand elle sort du collège, déclare l’avocate de la famille de la victime, qui rapporte encore des troubles du sommeil, des cauchemars… Et un sentiment de peur ». Cette peur a des conséquences puisque, récemment, « c’est la principale du collège qui a dû la raccompagner chez elle. Elle était incapable de rentrer seule ».
Cette agression ne s’est pas arrêtée là puisque des pressions ont suivi. « Un homme, qui s’est présenté comme un ami du prévenu, l’a menacée parce que sa famille avait déposé une plainte ».
Côté défense, le discours interpelle: « C’est un problème de culture, c’est une question d’hospitalité. Mon client est d’origine kurde. Ce n’est pas un homme malsain. Nous sommes en Orient. Oui, il a posé le bras autour de sa taille. Cela peut paraître choquant pour la partie civile », argue l’avocate de la défense qui a demandé la relaxe de son client.
L’homme a finalement été condamné à quatre mois de prison avec sursis.
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