Pour entretenir leurs espaces verts, certains établissements font appel aux moutons. La résidence Le Clairon, à Saint-Priest, près de Lyon, a opté pour cette solution écologique. Ce lundi 12 avril, une vingtaine de moutons ont pris possession des lieux, pour le plus grand bonheur des résidents.
C’est la première fois que la maison de retraite municipale Le Clairon, basée à Saint-Priest, fait appel à des moutons pour tondre ses 2 000 m² d’espace végétalisé qui entourent ses locaux, relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Au total, douze brebis adultes et leurs cinq agneaux sont arrivés ce lundi 12 avril.
Les résidents, qui étaient au courant de l’arrivée des animaux, ont manifesté beaucoup d’enthousiasme ce lundi matin. Daphnée Jorquera, la directrice de la maison de retraite, confie que « ça a été une belle surprise », ajoutant que l’initiative n’en est qu’à l’état de « test ». Alors qu’elle souhaitait supprimer la tonte mécanique, ce projet avait naturellement mûri dans sa tête un an auparavant. L’herbe ayant bien poussé avec l’arrivée du printemps, l’idée a resurgi et la CCAS de la Ville de Saint-Priest a donné le feu vert.
« Une belle surprise » pour les résidents de la maison de retraite municipale « Le Clairon » à #SaintPriest, près de #Lyon. Des #moutons ont pris place dans le parc ?https://t.co/sIGD0mpKrc
— France 3 Rhône-Alpes (@F3Rhone_Alpes) April 12, 2021
Lorsque les moutons sont arrivés, les personnes âgées autonomes de la résidence de Saint-Priest sont donc venues les accueillir comme il se doit. Certains étaient même enchantés de pouvoir caresser les bêtes. Une employée de la maison de retraite déclare que « cette présence d’animaux de la ferme créée du contact, ça les apaise, par ces temps de crise pandémique, ça fait du bien ! » comparant le pouvoir calmant de ces animaux à celui des chats ou de certains oiseaux.
Christophe Darpheuil, qui a créé l’association Naturama à Sainte-Colombe (Rhône) il y un peu plus de 20 ans, fait remarquer que les moutons ont un faible pour le trèfle. Petit bémol ce lundi, l’herbe était « trop mouillée », ce qui « entraîne généralement des difficultés de digestion chez les moutons », précise le berger.
#Entretien L’éco-pâturage se pratique aussi aux abords de l’autoroute !! Retour sur cette solution écologique dans votre « Question d’autoroute » sur le 107.7… https://t.co/a4HiJ282cZ
— Radio VINCI Autoroutes (@Radio1077) October 20, 2020
En tout cas, si les personnes âgées apprécient la présence de ces animaux au cœur de leur cadre de vie, ils auront certainement l’occasion de pouvoir les admirer encore, car, d’après leur propriétaire, les bêtes peuvent entretenir la totalité du parc de la maison de retraite à raison d’une grosse semaine tous les mois en période de tonte. Selon des études réalisées par les chambres d’agriculture pour entretenir les espaces verts, il faut effectivement prévoir un mouton par hectare, précise France 3.
Il est cependant nécessaire d’aménager un peu la zone pour qu’il n’y ait pas d’accident, car « nous ne sommes pas dans un pré à la campagne… Ici circulent les personnels, les visiteurs, sans compter les soignants qui s’occupent de leurs patients », pointe Christophe Darpheuil qui propose de placer « un filet de protection comme sur les pâtures ou les alpages ».
Le berger a cependant l’habitude de mettre ses bêtes en pâturage dans des endroits risqués puisqu’il a passé un contrat avec des sociétés d’autoroute, rapporte encore France 3. Les moutons se révèlent être de précieux outils pour entretenir des zones dangereuses et difficiles d’accès (telles que les bretelles d’autoroute), alors que les employés ont des appareils thermiques difficiles à porter et à manipuler.
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