Les salaires des dirigeants de la première organisation syndicale agricole française ont été révélés par le site d’information Mediapart ce 19 février.
Trois jours avant l’ouverture du salon de l’agriculture à Paris, Mediapart a révélé que les salaires des hauts dirigeants de la FNSEA sont très élevés malgré le fait qu’ « un certain nombre d’agriculteurs ont l’économie de leur exploitation dans le rouge. 30 % des agriculteurs n’ont pas pu se dégager de revenu durant l’exercice 2017″, avait reconnu le 18 février la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.
Le nouveau directeur général du syndicat, Clément Faurax, « émarge aujourd’hui à 13 400 euros brut mensuels » avec une revalorisation de 22 % décidée après son arrivée en 2019, indique le média. Il s’agit d’un salaire supérieur à celui du ministre de l’agriculture, le dépassant de 3 300 euros.
Un autre exemple ? Son remplaçant au poste de directeur adjoint, Jean-Louis Chandellier, perçoit désormais 9 600 euros brut chaque mois, grâce à une augmentation de 30 %.
Depuis l’arrivée de la nouvelle direction en avril 2019, la plupart des postes de direction ont bénéficié d’augmentations allant de 5 à 30 %.
Selon un communiqué de la FNSEA, les révélations faites par Mediapart seraient un « règlement de comptes », et l’organisation dit « assumer pleinement les niveaux de rémunération de ses dirigeants ». Pourtant, la FNSEA indique que les informations divulguées par le média lui ont été volées et qu’une plainte a été déposée.
« Les augmentations réalisées restent dans la tendance des augmentations habituelles », avait répondu M. Faurax dans un entretien à Mediapart.
Enfin, le journal en ligne s’était penché sur les rémunérations attribuées à Catherine Lion après son départ de la direction. Restée conseillère à temps partiel jusqu’en septembre, elle avait bénéficié d’un salaire de base de 8 900 euros et d’une prime mensuelle de 6 000 euros, selon l’avenant à son contrat de travail consulté par Mediapart.
À la retraite depuis octobre, elle cumule désormais sa pension avec un salaire à temps partiel (notamment car elle a été désignée par le syndicat pour siéger au Conseil économique, social et environnemental) pour un montant total de 12 500 euros, sans que cette situation de cumul soit inédite au sein de la FNSEA, signale Mediapart.
La FNSEA aurait rapporté des pertes à hauteur de 1,5 millions pour l’année 2019. La faiblesse des revenus des agriculteurs est l’un des thèmes choisi par le syndicat pour le salon de l’agriculture qui commence samedi 22 février.
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