Étienne Girard, un journaliste qui a lui-même été verbalisé de manière abusive lors du premier confinement, lance un appel à témoignage, invitant ceux qui ont été « sanctionnés sous des prétextes fallacieux » à raconter leurs déboires. Le journaliste en question a reçu récemment son amende, apprenant alors qu’il avait été jugé et condamné.
Dans un article pour l’hebdomadaire Marianne, le journaliste Étienne Girard a expliqué avoir reçu ce mercredi 18 novembre une amende de 135 € à régler, majorée de 31 € de « droit fixe de procédure ». Le 22 mars, il avait effectivement été contrôlé par la police, alors qu’il était sorti prendre l’air. Muni de son attestation dûment remplie, la policière lui avait reproché sa tenue vestimentaire. « Vous n’êtes pas en tenue de jogging », avait-elle objecté, sûre d’elle.
Pourtant, lorsque Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, avait précisé que l’on pourrait « prendre l’air », il n’avait pas mentionné de tenue spécifique à porter pour cela. La policière avait ensuite contrôlé ses papiers d’identité puis avait lâché un : « Ok, rentrez chez vous. »
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, j’ai écrit un article à la première personne. Combien sommes-nous à avoir été condamnés pour absence de jogging pendant le confinement ? https://t.co/IraV07InWe
— Etienne Girard (@girard_etienne) November 20, 2020
Quelle ne fUt pas l’étonnement du journaliste lorsqu’il a reçu une lettre recommandée avec accusé de réception du tribunal de police de Paris, postée du 17 novembre. Il y apprend que, par une ordonnance pénale du 8 septembre 2020, il a été « reconnu coupable de déplacement hors du domicile interdit dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus covid-19 ».
Ce qui déconcerte le plus Étienne Girard, c’est de constater qu’il y a eu un procès à son insu, d’autant plus qu’il pensait avoir échappé à l’amende le jour du contrôle, la policière n’ayant rien laissé présager. Par ailleurs, ce qui le surprend aussi, c’est de constater « l’absence de droits de la défense ». Il s’interroge également du fait que six mois se soient écoulés entre les faits et le procès. Il se demande enfin s’il n’est pas pris, comme tant d’autres qui ont été l’objet d’amendes abusives, pour un « tiroir-caisse ».
Le journaliste a la possibilité de contester cette amende mais pour l’heure, le tribunal lui demande de la régler dans un délai d’un mois afin de « bénéficier » de l’annulation des 31 € de « droit de procédure ». En s’opposant, il sera alors « cité à comparaître devant le tribunal de police qui jugera à nouveau l’affaire ».
Qd un journaliste Etienne Girard écope d’une amende derrière son dos ça donne ça ! Il se porte porte-paroles des cas similaires ! Les injustices et aberrations se multiplient, les gens se réveillent !https://t.co/Xj9u9eiNfF
— LP38 (@carpediem_388) November 21, 2020
Le journaliste, bien décidé à ne pas en rester là, a demandé à tous ceux qui avaient été « sanctionnés sous des prétextes fallacieux » de lui envoyer un e-mail à e.girard@journal-marianne.com. C’est ainsi qu’il a reçu plus de 100 témoignages en 24 heures. Pour beaucoup d’entre eux, les victimes affirment que les forces de l’ordre ne les ont pas informées de leur infraction le jour du contrôle. De plus, certains témoins précisent que, plus de six mois après leur contestation, ils n’ont reçu aucune réponse. Étienne Girard, de son côté, se dit prêt à aller « au bout de sa démarche ». Il déclare : « Je vais poursuivre mon enquête et publier un nouvel article. »
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