La cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a confié dans une interview avec la chaîne de télévision étatique chinoise CGTN qu’elle avait du mal à utiliser sa carte de crédit depuis qu’elle est visée par des sanctions américaines.
Désignée par Pékin, Carrie Lam fait partie des onze dirigeants chinois et hongkongais ciblés par les Etats-Unis après la décision de Pékin d’imposer fin juin au territoire semi-autonome une loi draconienne sur la sécurité nationale.
Gel des avoirs de Mme Lam
Washington a annoncé le 7 août le gel des avoirs de Mme Lam, des secrétaires à la Sécurité et à la Justice ou encore du chef de la police, accusés de chercher à restreindre l’autonomie du territoire et « la liberté d’expression ou de réunion » de ses habitants.
Mme Lam a reconnu au cours de l’interview diffusée lundi soir qu’elle avait du mal à utiliser sa carte de crédit, tout en estimant que ce genre de mesures n’avaient « aucun sens ».
Credit card problems for Hong Kong’s Carrie Lam as sanctions bitehttps://t.co/8VBKrQ2heo@ecr9495 pic.twitter.com/XC3945fQnl
— ECR_Newswatch (@ECR_Newswatch) August 18, 2020
« Bien entendu, nous aurons quelques difficultés ici et là, parce que nous devons utiliser des services financiers qui peuvent avoir des liens avec des entités américaines et du coup l’utilisation des cartes de crédit peut en pâtir », a-t-elle dit.
« Tout cela fait partie d’un stratagème de l’administration américaine dans son propre intérêt », a-t-elle ajouté.
Membre honoraire de l’université de Cambridge
La cheffe de l’exécutif hongkongais, âgée de 63 ans, avait indiqué samedi soir avoir « rendu » son titre de membre honoraire de l’un des collèges de l’université de Cambridge en guise de protestation face aux accusations d’atteinte à la liberté d’enseignement dans la ville.
Elle s’était déclarée « profondément déçue par le collège qui calomnie une personne sur la base de ouï-dire plutôt que de faits ».
Depuis l’entrée en vigueur du texte liberticide qui renforce la main mise de la Chine sur Hong Kong, une vingtaine de militants prodémocratie ont été interpellés parmi lesquels le magnat des médias Jimmy Lai, propriétaire de deux titres critiques du régime chinois.
Des candidatures aux législatives ont été invalidées et des livres jugés comme contrevenant à la nouvelle loi ont été retirés des rayonnages des bibliothèques et des écoles de la ville.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.