Ces dernières semaines, de nombreux articles traitent des difficultés rencontrées par les jeunes de la génération Z — nés entre 1997 et 2012—, qu’il s’agisse de méconnaissance de l’histoire, de solitude ou de dépression, et de la façon dont ces difficultés affectent notre société dans son ensemble, alors que cette génération entre dans l’âge adulte.
Je commence par parler d’Histoire. Dans un récent sondage réalisé auprès d’électeurs âgés de 18 à 29 ans, le Daily Mail a constaté qu’un électeur sur cinq avait une opinion relativement positive d’Oussama Ben Laden, le cerveau de l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, qui a causé la mort de près de 3000 innocents. En outre, 3 personnes sur 10 estimaient que ses opinions contribuaient à une « force du bien ».
Comment est-ce possible ? Comme je l’ai écrit dans mon récent livre Vers une union plus parfaite : La morale et la culture au service d’un enseignement de la grande Histoire américaine, la génération Z, tout comme les générations qui l’ont immédiatement précédée, est de plus en plus ignorante de notre histoire. Il en résulte ce contre quoi Ronald Reagan nous a mis en garde dans son dernier discours présidentiel à la nation en 1989 : « Si nous oublions ce que nous avons fait, nous ne saurons pas qui nous sommes ».
Et c’est exactement ce qui se passe. D’après l’évaluation la plus récente du National Assessment of Educational Progress, seuls 22% des collégiens maîtrisent l’instruction civique et 40% d’entre eux n’atteignent même pas le niveau le plus élémentaire en histoire.
C’est alarmant, car c’est grâce aux connaissances en histoire que les jeunes peuvent s’orienter dans la vie, qu’il s’agisse d’apprendre des triomphes ou des erreurs de ceux qui les ont précédés. Et c’est grâce aux connaissances en éducation civique qu’ils peuvent apprendre à s’exprimer convenablement, en respectant tous les points de vue et en permettant un discours raisonné et respectueux de la culture. Malheureusement, même ceux à qui l’on enseigne l’histoire apprennent davantage des imperfections de l’Amérique que de ses triomphes.
La santé mentale est un autre sujet de préoccupation pour la génération Z. Les centres de contrôle et de prévention des maladies ont signalé au début de l’année dernière que « les jeunes sont en crise », en particulier les jeunes femmes. Plus d’une adolescente sur quatre a envisagé de se suicider en 2021, et plus d’1 sur 10 a tenté de le faire. 57% des filles et 29% des garçons ont fait état de sentiments de tristesse persistants.
Une fois de plus, il faut se poser la question : « Pourquoi ? » L’une des raisons est que la génération Z est la première génération à avoir grandi dans ce que l’on peut décrire comme un « monde d’écrans » dépourvu d’interactions avec leurs pairs. La pandémie de Covid-19, qui les a enchaînés à des écrans au lieu d’un environnement scolaire normal, n’a fait qu’exacerber leur isolement. Mais une autre raison majeure réside dans la façon dont ce nouveau « monde de l’écran » a exposé les jeunes — et en particulier les jeunes filles — à des problèmes d’image corporelle, à ceux qui cherchent à les exploiter sexuellement et à d’autres facteurs négatifs.
Dans un monde de plus en plus sécularisé, beaucoup de ces jeunes ne ressentent plus l’influence positive de la foi et de la communauté qui les accompagne telle une boussole pour affronter ces dangers et les orienter dans la bonne direction. Cela leur laisse peu d’espoir et les plonge dans la détresse. Ils ne comprennent pas non plus les autres institutions, comme le mariage, qui offre cette boussole : 41% des hommes et 52% des femmes de la génération Z considèrent aujourd’hui le mariage comme une « institution dépassée ».
Comment devons-nous donc réagir face à la génération Z ? La mauvaise façon, en particulier pour les évangéliques et les conservateurs, est de pointer du doigt, de menacer et de ridiculiser les jeunes, ce que font malheureusement trop de personnes âgées. Il s’agit d’une génération qui a soif de réponses et qui ne reçoit que des banalités, des informations erronées ou des moqueries. Le blogueur et auteur Samuel James l’a très bien exprimé en écrivant : « Les évangéliques doivent se débarrasser de l’idée que la génération Z n’est qu’une multitude d’égoïstes isolés et inaccessibles. La crise de santé mentale pourrait pénétrer à travers la sécularisation comme dans du beurre ».
Nous devons nous efforcer de fournir à la génération Z la boussole morale imprégnée par l’histoire qui permettra à ces jeunes de devenir des êtres humains accomplis et en bonne santé, ainsi que des membres productifs de la société. Nous devons leur offrir — en les accueillant dans nos maisons et nos églises, plutôt qu’en les laissant s’enchaîner à leur téléphone et à leur ordinateur — la communauté dont ils ont si désespérément besoin et qu’ils désirent. J’ai quelques amis merveilleux qui ont fait précisément cette démarche — être à l’écoute des appels à l’aide de la génération Z — leur parlant et leur fournissant la boussole dont ils ont tant besoin pour les empêcher de continuer à errer en pleine nature et leur permettre de voir un horizon rempli d’espoir.
C’est ainsi que nous pourrons toucher au mieux la génération Z et changer non seulement leur vie, mais aussi l’avenir de notre pays et du monde.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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