ÉCONOMIE CHINE

Sans changement de système politique, l’économie chinoise restera toujours de second ordre

La Chine communiste n'encourage ni la recherche ni la créativité. Au contraire, elle s'appuie sur la copie du travail d'autrui
juillet 31, 2024 23:48, Last Updated: août 1, 2024 0:35
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Des articles récents ont mis en lumière les difficultés économiques de la Chine communiste, certains prédisant même « un naufrage économique ». L’attention s’est surtout portée sur le quoi et le comment des problèmes économiques de la Chine. Cependant, la question la plus importante est de savoir pourquoi cette catastrophe économique est imminente.

La réponse tient à leur gouvernance totalitaire et à leur vision défectueuse du monde et de la nature humaine.

La civilisation chinoise a donné au monde une littérature et une philosophie de grande qualité, ainsi que des innovations comme la roue, la boussole, le papier-monnaie, la presse à imprimer et la poudre à canon. Mais depuis la révolution maoïste, la Chine communiste a créé très peu de choses, à part ses innovations en matière de camps de rééducation, d’oppression et de contrôle de la population.

Le désastre de l’économie de la Chine communiste est encore plus évident dès qu’on la compare à Taïwan, l’un des pays les plus riches du monde. Taïwan encourage la créativité et l’innovation, et prospère grâce à la recherche et au développement. Elle a créé une industrie des puces informatiques tellement réputée que si l’île devait tomber aux mains des Chinois, l’informatique mondiale serait en péril. La Chine communiste, en revanche, n’encourage ni la recherche ni la créativité. Au contraire, elle s’appuie sur la copie du travail des autres.

L’innovation perdue

Si la copie de la technologie des smartphones et des panneaux solaires a pu fonctionner, les blocages que le Parti communiste chinois (PCC) exerce sur la recherche ont eu pour effet de rendre impossible l’avènement d’une « science de pointe » dans le pays. Le résultat net est que, malgré la promesse de Deng Xiaoping de faire progresser l’économie grâce au « socialisme aux caractéristiques chinoises », l’économie chinoise a continué de péricliter, plombée par des emprunts insoutenables et une économie de la construction qui a sorti de terre un grand nombre de villes fantômes.

Ce que Deng et ses successeurs n’ont pas compris, c’est que c’est le socialisme lui-même qui est à l’origine des difficultés économiques du pays, tout comme ils n’ont pas su comprendre que le socialisme est par essence incompatible avec les valeurs chinoises authentiques. Or toute économie prospère repose sur l’innovation et l’originalité des solutions. Le communisme, quant à lui, met l’accent sur la pensée collective et le contrôle et donne ainsi la priorité à la conformité plutôt qu’à la créativité.

La réponse de la Chine communiste face au virus Covid-19 en aura été un exemple clair, puisque lorsque la maladie s’est déclarée, les solutions créatives locales ont été étouffées par déférence pour les autorités centrales de Pékin. En d’autres termes, le communisme favorise la dépendance à l’égard de l’État. Il ne s’agit pas seulement d’une dépendance économique, mais aussi d’une dépendance intellectuelle à l’égard de l’État. L’activité intellectuelle individuelle s’en trouve ainsi étouffée et la pensée créatrice est supprimée. Dans la lutte contre le Covid-19, la meilleure réponse que les autorités ont trouvée a été de produire un vaccin beaucoup plus cher et moins efficace que ses rivaux occidentaux.

Les pays occidentaux

Le communisme souffre également d’une fixation sur les technologies et les solutions matérielles. Selon le communisme, il n’y a pas de problème qu’un bon plan quinquennal ou une approche technique ne saurait résoudre, quand bien même ces solutions seraient en contradiction avec d’autres plans (comme la catastrophique politique de l’enfant unique).

Avec son matérialisme pur et dur, le communisme a des œillères car il ne prend en compte que le « matériel » d’une économie tout en ignorant le « logiciel » culturel sur lequel reposent les économies prospères.

Les économies les plus prospères du monde moderne n’ont jamais été le résultat de la mise en place de plans quinquennaux ou d’objectifs techniques. Elles sont nées d’une philosophie de la personne humaine et de questions liées à la nature de l’humanité, la plus importante étant que nous sommes égaux et dotés de certains droits par notre Créateur. La prospérité des États-Unis et de l’Europe n’est pas le fait des ressources naturelles, de situations géographiques ou tout autre facteur purement matériel. Au contraire, cette prospérité découle naturellement de la philosophie de la personne humaine qui les habitent, de leur affirmation des droits de l’homme, de leur promotion des libertés individuelles, de la liberté d’expression et de la liberté de pensée.

En d’autres termes, le génie qui a fait la grandeur des pays occidentaux est que la prospérité ne provient pas de ressources matérielles ou de solutions techniques, mais qu’elle repose sur des fondements moraux et sur la liberté de la personne humaine. Ce qui motive notre culture et le succès de notre économie, ce n’est ni le contrôle de la personne humaine, ni l’autorité centralisée. Au contraire, nous prospérons grâce à la liberté, à la responsabilité personnelle, à l’indépendance et à la liberté de pensée, ainsi qu’à l’affirmation de la dignité humaine et des droits individuels. Sans ces éléments, il n’y a pas d’innovation, pas de croissance, seulement de la copie, de la piraterie intellectuelle et de la stagnation.

En bref, la liberté et l’ouverture d’esprit créent des économies fortes et la prospérité. Le communisme et les esprits réprimés engendrent la pauvreté et l’effondrement économique. Plus vite les dirigeants chinois prendront conscience de ce fait, mieux ce sera.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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