Après plusieurs heures d’attente et d’incertitude, 1200 passagers d’un TGV Paris-Nantes, évacués jeudi soir au niveau de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) en raison d’une « odeur forte et incommodante » venue des toilettes, ont pu reprendre leur trajet, les analyses n’ayant détecté aucune substance nocive, selon la préfecture.
« Les voyageurs du TGV 8931 ont été évacués de leur rame à Sablé suite au signalement d’une odeur forte et incommodante dans les toilettes d’une des voitures. Les agents SNCF ont fait appel aux pompiers pour procéder à des vérifications immédiates », a indiqué l’entreprise ferroviaire.
Selon la préfecture de la Sarthe, 1200 personnes se trouvaient à bord du TGV et ont été prises en charge par la gendarmerie et la Croix-Rouge. Une dizaine de personnes présentant des symptômes d’irritation ont été examinées et mises en observation mais aucune d’entre elles n’a nécessité une hospitalisation, a-t-on indiqué de même source à l’AFP.
« Les personnes incommodées ne présentent désormais plus de symptômes. Les analyses réalisées ne démontrent aucune nocivité des substances retrouvées ayant pu être à l’origine des symptômes », a ajouté la préfecture dans un communiqué peu avant 2h00, sans plus de précisions.
Trois salles avaient été mises à la disposition des voyageurs évacués par la mairie de Sablé, a constaté un photographe de l’AFP. Des dizaines de personnes s’y étaient abritées, pour certaines allongées par terre sur des matelas de gymnastique. Mais un grand nombre de voyageurs avaient préféré rester dans la gare en attendant de pouvoir reprendre leur voyage, tandis que d’autres avaient trouvé d’autres moyens de transport pour rejoindre leur destination finale.
« Après vérifications, les passagers peuvent regagner le train pour continuer leur voyage dans la rame non concernée par l’incident. La SNCF a organisé le trajet pour permettre aux passagers de disposer de correspondances pour être acheminés vers leur destination », a annoncé la préfecture.
« Un gaz dans les toilettes »
Les voyageurs encore présents ont pu repartir à 2h19, a constaté le photographe de l’AFP en gare de Sablé-sur-Sarthe. Le train, parti de Paris à 18h50, avait été arrêté en gare après que plusieurs passagers de la voiture 18 ont signalé se sentir mal, certains parlant d’« un gaz dans les toilettes », a indiqué à l’AFP une voyageuse qui se trouvait dans le TGV, Héloïse Girard.
Une passagère interrogée par le média local Les Nouvelles de Sablé a déclaré qu’un message avait été diffusé dans le train signalant « un acte de vandalisme ». « Je suis allé aux toilettes et en sortant j’ai été incommodé par ce qui me semblait être de la bombe lacrymogène », a témoigné auprès du même média un autre voyageur se trouvant dans la rame concernée.
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